Un taux de natalité très élevé qui plombe le développement du Niger. Voilà comment les autorités nigériennes justifient ce mardi le mauvais classement de leur pays. Ces réactions font suite à la publication fin juillet du rapport des Nations Unies pour le développement. Ce rapport place le pays 187e sur 187.
Avec la croissance démographique la plus forte au monde, 3,9% par an, il n’est pas facile pour le Niger de faire grimper son indice de développement humain. En 2013, ce grand producteur d’uranium notamment était encore au plus bas du classement des Nations Unies avec un indice de développement humain (IDH) de 0,337.
« Il y a des progrès qui sont importants, mais on est ‘plombé’ par cette affaire de la démographique qui réduit considérablement toutes les richesses qui sont produites. Il y a aussi le problème de la scolarisation : malgré des progrès énormes, il y a quand même un taux qui est relativement plus bas que les autres pays », explique le ministre nigérien du Plan, Amadou Boubacar Cissé.
En revanche, pour l’opposition, cette forte démographie a plutôt un aspect positif. Selon Hama Amadou, le président du Parlement et principal opposant, elle constitue le potentiel humain dont a besoin le pays pour « réformer son agriculture » et nourrir décemment sa population.
Même si le Niger est en queue de peloton, des progrès sont tout de même à noter
Deux chantiers sont en cours au Niger, maîtriser la démographie et développer l’économie afin de créer des emplois.
Pour Fodé Ndiaye, le représentant du Programme des Nations Unies pour le développement, le Niger doit poursuivre ses réformes. « Le plan de développement économique et social s’est focalisé sur plusieurs réformes. Ça va des réformes d’institution, de création de l’environnement des affaires, ça va aussi dans le sens de renforcer la classe moyenne, qui puisse contribuer à tirer un secteur privé qui doit être mieux valorisé pour créer des emplois », précise-t-il.
L’an dernier, le pays a lancé « Niger 2035 ». L’objectif : accélérer le développement de la société et de l’économie nigérienne.
Source: RFI