En 2013, le nombre de femmes utilisant des méthodes modernes de planification familiale a augmenté de 8.4 millions. Un chiffre qui témoigne des progrès qui sont en train d’être accomplis dans le cadre du partenariat mondial Family planning 2020 (Fp2020)
« Permettre à 120 millions de femmes et de jeunes filles supplémentaires vivant dans les 69 pays les plus pauvres du monde d’avoir accès, volontairement, aux informations, services et produits de planification familiale d’ici à 2020 ». Tel est l’objectif majeur de « Family planning 2020 ». Un partenariat mondial visant à élargir l’accès à la planification familiale dans le monde. Dans son deuxième rapport publié le 3 novembre dernier et intitulé « Partenariat en Progrès », il est révélé que des « progrès réguliers » sont en train d’être faits, renseigne un communiqué parvenu à notre rédaction. En atteste l’augmentation significative, rien qu’en 2013, du nombre de femmes et de jeunes filles (8.4 millions) utilisant des moyens modernes de contraception dans les pays ciblés. Sur la même période, « 77 millions de grossesses non désirées ont été évitées contre 75 millions en 2012 », ainsi que « 125.000 décès de mères contre 120.000 en 2012 et 24 millions d’avortements à risque contre 23 millions en 2012 ».
Ces améliorations significatives en faveur de la santé maternelle et infantile sont intervenues deux ans seulement après le Sommet de Londres sur la planification familiale. Lequel a été suivi d’une augmentation des financements des programmes de planification familiale, lit-on dans le document. Cela a eu pour corollaire l’accroissement du nombre de femmes et de jeunes filles utilisant des méthodes modernes de contraception. « Le Sommet de Londres sur la planification familiale de 2012 a contribué à l’élan des efforts des décennies précédentes pour faciliter l’accès à la contraception moderne et réaffirmer le droit des femmes et des jeunes filles de pouvoir décider librement et pour elles-mêmes quand et combien d’enfants elles souhaitent avoir », relève-t-on dans le communiqué qui fait également part de la déclaration de Justine Greening, membre du Parlement britannique, secrétaire d’État au Développement international.
Selon elle, « les engagements pris lors du Sommet de Londres sur la planification familiale sont couronnés de véritables progrès ». Pour cette raison, elle souligne qu’il est « important que la communauté internationale tout entière s’appuie sur ces progrès ». Car elle est convaincue que « l’accès à une planification familiale adaptée est essentiel pour permettre aux femmes d’avoir le choix concernant leurs décisions en matière de reproduction et le contrôle de leur santé et de leurs ressources ».
D’ailleurs, rappelle Dr Babatunde Osotimehin, directeur exécutif du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) et co-président du Groupe de référence de Fp2020 : « une grossesse devrait être choisie, non subie ». De ce fait, « tous les efforts sont mis en œuvre pour soutenir plus de pays en développement dans la création et la mise en place de stratégies nationales de planification familiale, ainsi que pour augmenter les financements des donateurs », souligne le rapport dans lequel un appel est lancé à la communauté internationale qui est en train de formuler son programme de développement post-2015. « Il est impératif de maintenir et de s’appuyer sur ce qui a été accompli dans les deux premières années de Fp2020 », note le document qui rappelle que « l’engagement continu envers l’élargissement de l’accès à la planification familiale ne peut que réduire davantage le nombre élevé de décès, inacceptable et évitable, de millions de femmes et de jeunes filles de causes liées à la maternité ».
Maïmouna GUEYE
Source: Le Soleil