Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le taux de mortalité maternelle en Côte d’Ivoire est « deux décès maternels toutes les trois heures ».
Ces chiffres hissent le pays, au rang des taux de mortalité maternelle, les plus élevés d’Afrique, a rapporté Kouadio Yeboua, jeudi, lors d’un atelier de formation d’une trentaine de journalistes sur les Droits en Santé Sexuelle et Reproductive (DSSR) des adolescentes et jeunes, à l’hôtel Akparo de Dabou.
Selon l’enquête PMA2020 (Performance Monitoring and Accountability 2020) réalisée en 2017, le taux de prévalence contraceptive est estimé à environ 21%, et les besoins non-satisfaits en Planification Familiale sont évalués à 33%, a-t-il ajouté.
En outre, la sexualité est déclarée précoce en Côte d’Ivoire avec plus de 75% des filles et 59.4% des garçons de 15 à 4 ans, qui ont déjà eu des rapports sexuels, selon l’Enquête Démographique et de santé de 2012.
Par conséquent, on estime que 4 à 5% des femmes en âge de procréer ont eu un avortement potentiel dans les 12 mois précédant l’enquête, soit entre 210 000 et 288 000 avortements par an en Côte d’Ivoire ( PMA 2020), s’indigne la coalition des organisations de la société civile, AGnDR.
Pour les organisateurs de cet atelier, à savoir, un groupe thématique dénommé « Action contre les Grossesses non Désirées et à Risque (AGnDR), Médecins du Monde (MdM) et Pathfinder International, à travers le projet RESOnance en Côte d’Ivoire, ces chiffres illustrent le non accès des femmes à leurs droits et à certains services en santé de la reproduction.
L’accès universel aux services de santé sexuelle et reproductive dans le respect des instruments internationaux et régionaux favorables aux droits de la femme à accéder à des services de SSR de qualité s’impose, ont-t-ils unanimement approuvé. L’atelier qui a débuté, jeudi prend fin, samedi.
Hind Talha
Publié le 20-09-2019 dans yeclo