Dakar, 14 nov (APS) – Le ministre de la Jeunesse, de la Construction citoyenne et de la Promotion du volontariat, Gorgui Ndong, a souligné, mardi à Dakar, la nécessité de porter une attention particulière aux adolescents dans le domaine de la santé reproductive.
« L’adolescence, c’est aussi et surtout l’âge où les actions positives sont possibles, en particulier, pour les filles plus vulnérables encore », a-t-il dit lors de l’ouverture des travaux d’un atelier de révision de la librairie de contenu en santé sexuelle et reproductive des adolescents et des jeunes.
Cette rencontre de trois jours est initiée par le ministère de la Jeunesse, en partenariat avec le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA). Elle vise à partager les résultats de la ligne verte « Gindima, 200365 » (éclaire moi), lancée en août 2016 à Matam pour mettre à jour le contenu en vue de l’intégration de la langue pulaar.
La ligne verte « Gindima, 200365 » donne accès à des réponses adaptées aux besoins en santé sexuelle et de la reproduction des adolescents, basées sur les questions les plus pertinentes et fréquemment posées par les adolescents dans l’anonymat et la confidentialité.
Selon le ministre Gorgui Ndong, il y a donc nécessité et urgence à faire la promotion tous azimuts de la ligne verte « Gindima, 200 365 » pour plus d’efficacité auprès des jeunes.
Selon lui, plusieurs études et évaluations faites dans les pays développés, révèlent que les jeunes et les adolescents se heurtent à un certain nombre de barrières dans leur recherche de service de santé.
« Ces recherches ont abouti, a-t-il dit, à une reconnaissance de plus en plus forte indiquant que les adolescents et les jeunes ont besoin de services de santé spécifiques adaptés à leur période de transition biologique, cognitive et psychologique. »
Le représentant assistant de l’UNFPA au Sénégal, Moussa Faye, a de son côté indiqué que les jeunes constituent un formidable capital humain pour la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) et l’émergence du Sénégal.
« Le Sénégal ne pourra s’engager sur la voie de l’émergence que lorsque les jeunes seront en bonne santé, instruits, bien informés, bien formés et équipés pour saisir les opportunités de développement et récolter le dividende démographique », a dit M. Faye.
A l’en croire, l’UNFPA est convaincu que la mise en place de la ligne verte « Gindima, 200365 » contribuera à accroître l’accès des adolescents et jeunes à une information adaptée et de qualité en matière de santé de la reproduction, intégrant le genre et la prévention des IST/VIH/SIDA.
Il a fait savoir qu’au-delà des langues déjà utilisées (français, pulaar et wolof), l’ambition de l’UNFPA est de faire en sorte que « Gindima, 200365 » soit disponible en sérère, diola et dans d’autres langues pour davantage démocratiser son accès et toucher une population plus large, où qu’elle puisse être.
Selon lui, avec cette ligne verte, le cap des 200 000 appels de jeunes a été franchi grâce à une approche communautaire portée par les centres conseil adolescents et les organisations de jeunes.
Le contenu de la librairie en français et en wolof est axé autour de sept thématiques : le cycle menstruel, les IST et VIH/SIDA, l’anatomie et la puberté, la contraception, la grossesse, les violences, les mutilations génitales féminines (MGF) et abus et la sexualité.
LTF/ASB/ASG
Paru le 14-11-2017 dans APS