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Plaidoyer pour la sécurisation des produits contraceptifs au Sénégal

La sécurisation des produits de la contraception est une préoccupation de l’heure. Elle au centre d’un atelier ouvert, hier, à Dakar. La qualité de ces médicaments est la base du succès des programmes de la Santé de la reproduction.
« La sécurisation des produits de la Santé de la reproduction constitue un élément déterminant de toute politique de santé pour l’amélioration de la santé maternelle, néonatale, infantile, juvénile et de la prévention du Vih/Sida ». Telle est la conviction du représentant-résident du Fonds des Nations unies pour la population (Unfpa), Boureima Diadie. La sécurisation des produits contraceptifs est un sujet préoccupant. Celui-ci est au cœur d’un atelier portant sur l’assurance qualité des produits de la Santé de la reproduction ouvert, hier, par le secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Action sociale, Moussa Mbaye.
L’assurance qualité est indispensable, non seulement pour la consolidation des acquis mais aussi pour assurer le succès des futurs programmes de Santé de la reproduction. La stratégie de l’Unfpa en matière de planification familiale, intitulée « Choix et non hasard », pour la période 2012-2020, est basée sur une approche fondée sur les droits, a informé le représentant-résident de cette institution au Sénégal. Elle met particulièrement l’accent sur la contraception, la satisfaction et les aspects de sécurité. « La sécurisation des produits de Santé de la reproduction est un maillon essentiel de cette stratégie », a souligné Boureima Diadie.

Taux de non conformité
La représentante-résidente de l’Organisation mondiale de la santé (Oms), Dr Alimata Jeanne Diarra-Nama, a replacé le produit contraceptif  au centre des stratégies des programmes. A vrai dire, s’il n’y a pas de disponibilité de médicaments de qualité, il est peu probable d’obtenir les résultats escomptés. « La sécurisation des produits de la contraception demeure une préoccupation. Si les produits ne sont pas de qualité, la confiance des malades peut être entamée, et le succès des programmes sera ainsi compromis », a-t-elle affirmé.
Cet atelier se tient au moment où le taux de non-conformité des produits contraceptifs est particulièrement élevé en Afrique de l’Ouest. « Des études ont montré que les taux de non-conformité sont élevés. La pré-qualification de l’Oms est indispensable pour le contrôle de la qualité et pour l’efficacité », a défendu Dr Alimata Jeanne Diarra-Nama. Pour elle, l’absence d’un contrôle systématique et le marché illicite sont des contraintes majeures à la préservation de la qualité des produits.
Le secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Action sociale, Moussa Mbaye, a magnifié la tenue de cet atelier. Selon lui, le Sénégal, qui s’est fixé l’ambition de porter à 27 % le taux de prévalence de la contraception à l’horizon 2015, a besoin de l’accompagnement des partenaires pour capitaliser les expériences réussies. « Le contrôle de la qualité est une priorité pour le Sénégal. Nous comptons sur les partenaires pour aller à la pré-qualification de l’Oms », a-t-il indiqué. M. Mbaye a aussi assuré que le Sénégal dispose d’un laboratoire de contrôle de médicaments de référence qui autorise à croire que le processus d’introduction de ces produits répond à des critères conformes aux standards internationaux.

Toutefois, une intervenante a insisté sur le renforcement de la pharmacovigilance. Elle a suggéré un monitoring des effets non souhaités et  leur documentation afin de les transmettre aux industries de fabrication. Une spécialiste qui a introduit une communication sur « La situation du Sénégal » a recommandé le renforcement des activités de pharmacovigilance et la valorisation des bonnes pratiques sur toute la chaîne de distribution. Aujourd’hui, il est admis que le recours à la contraception réduirait, de façon significative, les taux de mortalité maternelle et infantile. Surtout qu’à travers le monde, 800 femmes meurent chaque jour au cours de l’accouchement à cause des complications associées à la grossesse, alors que 220 millions d’entre elles n’ont pas accès à la contraception moderne.

Source: Le Soleil Idrissa SANE

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