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Plaidoyer pour le respect des droits des femmes

Trois organisations internationales, notamment Amnesty international, Women’s Link Worldwide et la Fédération Internationale pour la Planification Familiale – Région Afrique (IPPFAR) ont plaidé auprès des gouvernements sur l’urgence de préserver les droits des femmes et des filles, rendues vulnérables, face à l’actuelle pandémie de Covid-19. Elles l’ont exprimé dans un rapport publié le 7 mai 2020, dont fratmat.info a reçu copie.

« Nous appelons les gouvernements de la région à agir de toute urgence afin d’empêcher que l’écart entre les genres ne se creuse davantage encore. Toute mesure adoptée pour lutter contre la pandémie de Covid-19 doit respecter et protéger les droits des femmes, notamment le droit de ne pas subir de violence, d’acte de torture et de mauvais traitements, et le droit d’avoir accès à la justice », ont plaidé ces organisations.

Le document rendu public devrait constituer pour les gouvernements et les organisations régionales, une feuille de route leur permettant de prendre les mesures nécessaires pour protéger les droits des femmes et des filles, qui sont souvent affectées de façon disproportionnée par les situations de crise. Il souligne l’obligation qui incombe aux États de garantir le droit de ne pas subir de discrimination et de violence, et appelle les gouvernements à garantir l’accès aux services, produits et informations essentiels en matière de santé sexuelle et reproductive pendant la pandémie.

Un appel appuyé par Marie-Evelyne Petrus-Barry, Directrice Régionale pour l’IPPF-Afrique. « L’actuelle pandémie de Covid-19 a exacerbé la vulnérabilité des femmes et des filles. Leur santé et leur bien-être sont mis à mal par l’interruption des services essentiels en matière de santé sexuelle et reproductive, notamment en ce qui concerne les conseils sur la contraception, la santé des mères et des enfants, les violences liées au genre, ainsi que des tests et traitements pour le VIH et les infections sexuellement transmissibles. En outre, leurs moyens de subsistance et même leurs vies sont menacés quand des infractions sexuelles passent inaperçues et restent impunies », a-t-elle constaté.

Selon le rapport, pour la santé, le respect et la protection des droits des femmes et des filles en matière de santé sexuelle et reproductive, l’Union Africaine, les Commissions Economiques et les gouvernements de la région, ainsi que les défenseurs des droits des femmes doivent redoubler d’efforts.

Riposte du gouvernement ivoirien

En Côte d’Ivoire, face à la montée de la violence faite aux femmes, surtout dans cette période de confinement liée à la maladie à coronavirus, la Ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Ramata Ly-Bakayoko, a dévoilé le plan du gouvernement ivoirien à ce propos le 18 avril 2020, à Abidjan. Où 62 plateformes de lutte contre les Violences Basées sur le Genre (VBG) sur toute l’étendue du territoire ont été déployées.

« Malgré les efforts du gouvernement, des faits extrêmement graves de violences domestiques sont portés à notre connaissance. Nous avons mis en place 62 plateformes de lutte contre les violences basées sur le genre sur toute l’étendue du territoire, afin que les cas soient systématiquement dénoncés et pris en charge », a déclaré Ramata Ly-Bakayoko.

Selon la ministre en charge de la Femme, la crise impose de protéger les catégories sociales les plus faibles. Elle a souligné que toutes les victimes de violences et les femmes en situation de détresse, seront accueillies dans le centre de Prévention et d’assistance aux victimes des violences sexuelles (Pavios), situé dans la commune d’Attécoubé, à Abidjan.

Ramata Ly-Bakayoko a affirmé à cette occasion que les auteurs de ces actes de violences subiront la rigueur de la loi.

Isabelle Somian

Publie le 09-05-20 dans Fratmat

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