La caravane des bailleurs du Partenariat de Ouagadougou a bouclé sa visite ce lundi 16 avril 2018 à Conakry. En séjour depuis soixante douze heures dans le pays, cette caravane vise à échanger avec les partenaires et autorités guinéennes sur les progrès, défis et perspectives à réaliser, dans la mise en œuvre des recommandations, visant à soutenir, l’accélération du plan national budgétisé de planification familiale de 1ère génération, d’ici la fin de l’année 2018.
En Afrique de l’Ouest, le constat révèle que 225 femmes meurent chaque jours en accouchant. Et pour celles qui ne meurent pas, environ 30 autres souffrent d’infirmité, explique la caravane du Partenariat de Ouagadougou. Ce taux de morbidité et de mortalité, entraine dans la sous région près de cinq milliards de dollars de perte de productivité. Et d’après le même constat, cette sous région contrairement aux pays lusophones et anglophones, est également caractérisée par des taux de fécondités, les plus élevés au monde, avec une prévalence contraceptive très faible.
C’est pourquoi en 2011, le Partenariat de Ouagadougou a été lancé, en vue d’assurer une meilleure coordination entre les bailleurs de fonds pour venir en aide à ces pays, et collaborer au niveau national et régional, pour remédier à ce taux élevé des besoins non satisfaits en matière de planification familiale.
Nous avons maintenant beaucoup plus d’engagements politiques parce qu’avant le Partenariat de Ouagadougou, la totalité des produits contraceptifs, étaient fournis par les partenaires au développement. Mais, nous avons vu maintenant que dans chacun des pays, il existe une ligne budgétaire pour l’achat des contraceptifs, a expliqué la Directrice de l’Unité de coordination du Partenariat de Ouagadougou Fatimata Sy.
A ce jour, les graphiques démontrent une nette amélioration dans certains des neufs pays ciblés par ce partenariat, grâce à la phase d’accélération du programme, qui se fixe pour objectif, d’atteindre au moins 2,2 millions d’utilisatrices additionnelles de méthodes de planification familiale. Mais pour la Guinée, des efforts restent encore à fournir, comme l’affirme le ministre de la santé et de l’hygiène publique.
Nous avons quand même décliné un plan d’accélération pour aller vers cet objectif, parce que toute cette approche consiste à mettre en place une stratégie de santé communautaire qui nous permettrai justement, de rapidement atteindre l’objectif escompté, a dit Abdourahmane Diallo
Après trois jours d’échanges, de visites de terrain, et de recommandations, la délégation du partenariat de Ouagadougou prend son envol direction la Mauritanie, où, elle devra comme pour la Guinée, se concerter avec les autorités et autres partenaires de ce pays, pour booster la mise en œuvre de leur PANB/PF, en vue de se mettre à jour par rapport aux autres pays d’ici la fin de l’année 2018.
Aissata Fofana
Publié le23-04-2018 dans tamtamguinee