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Planification familiale : Le Burkina Faso « respecte ses engagements »

La capitale burkinabè a accueilli une importante rencontre des bailleurs de fonds du Partenariat de Ouagadougou du 25 au 29 mai 2017. Il s’agit de l’étape de la caravane de ces partenaires au développement après celle de Niamey. Au centre des échanges, comment travailler à améliorer l’accès et la distribution des produits contraceptifs, réduire les barrières à la Planification familiale (PF) et renforcer l’engagement politique mondial.

Avec une croissance démographique de 3.1%, le Burkina Faso accueille chaque année 600.000 nouvelles naissances, soit la population d’une ville comme Bobo-Dioulasso. Pourtant, la croissance démographique accroît les besoins immédiats des populations. L’explosion démographique non maîtrisée entrave les efforts de développement en aggravant les problèmes de santé, les inégalités de genre, la dégradation de l’environnement, etc. Ce sont les experts qui le disent.

Ils affirment également que l’une des stratégies les moins coûteuses et les plus efficaces pour réduire la mortalité maternelle et infantile afin d’impulser la croissance économique d’un pays est la planification familiale (PF).

Les familles qui planifient donc les naissances ont plus de ressources à investir dans l’éducation de leurs enfants qui à leur tour accèdent à plus d’opportunités sur le plan économique. Le Burkina Faso a déjà placé la PF au centre des priorités nationales.

Pour l’Ambassadrice de la planification familiale au Burkina Faso, Anne Thiéba, le gouvernement ainsi que l’Assemblée nationale ont tous reconnu que la PF permet d’atteindre le dividende démographique afin d’impulser un développement inclusif et durable. Bien que l’on note une amorce de changement sur le plan national, des défis demeurent toutefois.

Dr Edwige Adekambi Domingo, Représentante résidente de l’UNFPA

Après Niamey, Ouagadougou a accueilli la caravane de la visite de travail des bailleurs de fonds soutenant le Partenariat de Ouagadougou (PO) fort de 9 pays membres. Ce 29 mai, au cours d’une rencontre avec la société civile, la Représentante résidente de l’UNFPA, Dr Edwige Adekambi Domingo, a reconnu que le Burkina est un pays qui « respecte ses engagements ».

« Le bilan que nous aurons l’opportunité de suivre justifie notre raison de célébrer les progrès réalisés par le Burkina Faso, ainsi que l’engagement pris par le gouvernement en faveur de la planification familiale comme voie à suivre pour l’accélération de la transition démographique en vue de bénéficier du dividende démographique. Accélérer la transition démographique constitue donc un défi important », a-t-elle soutenu.

A l’en croire, plus de 50% des femmes restent toujours silencieuses quant à leur décision en matière de PF dans le foyer. Le plan d’accélération de la PF 2017-2020, en cours d’élaboration, illustre, selon elle, les efforts et l’engagement du pays des « femmes et des hommes intègres ». Elle a renouvelé l’engagement de l’UNFPA pour une mise en œuvre réussie du plan d’accélération de la PF.

« La planification familiale, bien conduite, permet de réduire de 30% la mortalité maternelle et de 20% celle des enfants », est convaincu le ministre Clément Sawadogo, Représentant le gouvernement.

Pour mémoire, au nombre des bailleurs de fonds soutenant le Partenariat de Ouagadougou, l’on peut citer entre autres le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA, USAID, OOAS, Agence française de développement (AFD), Bill et Melinda Gates Foundation, Hewlett Foundation, Ministère des affaires étrangères de la République française, le Pays Bas, le Canada).

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