L’ONG américaine Populations action internationale (PAI) organise du 27 février au 2 mars 2018 à Ouagadougou un atelier de plaidoyer budgétaire au profit des Organisations de la Société Civile (OSC) du Burkina et de la Côte d’Ivoire. L’objectif est de parvenir à des recommandations pertinentes pour une meilleure prise en compte des approches de suivi budgétaire dans les deux pays.
« Cet exercice de plaidoyer budgétaire est d’une importance capitale au regard des engagements auxquels nos pays ont souscrit »,estime Mme Ida Kagoné/Salou, Secrétaire technique chargée de l’accélération de la transition démographique, par ailleurs représentante du Ministre de la Santé. Pour elle, cet atelier pourra permettre un suivi conséquent des engagements des Etats concernés. Engagements qui, rappelle-t-elle, consistaient pour le gouvernement burkinabè, à accroître considérablement le budget alloué à la planification familiale. En outre, foi de Mme Kagoné/Salou, « la planification familiale est une intervention majeure accessible qui permet de réduire de 30% les décès maternels et de 40% les décès néonatals ». Cet atelier régional dont l’un des objectifs est de « développer les capacités techniques des OSC du Burkina et de la Côte d’Ivoire arrive à point nommé », poursuit la représentante du ministre.
Pour sa part, M. Wahab Amadou, de l’ONG PAI, s’est réjoui de l’implication du Burkina Faso dans la santé de la reproduction. Pour lui en effet, « le Burkina Faso a fait de gros efforts par rapport aux engagements pris ». « La subvention gouvernementale, explique-t-il, est passée de 500.000.000 F CFA à 1.300.000.000. F CFA pour le financement 2018 ». Il précise aussi qu’en matière d’élaboration de documents sur la planification familiale, le Burkina est l’un des rares pays en Afrique de l’Ouest à avoir écrit noir sur blanc dans le budget de l’Etat une ligne pour la planification familiale. Par ailleurs, il s’est réjoui que « la société civile et le gouvernement travaillent en parfaite collaboration et essaient de faire bouger les lignes en matière de planification familiale ». La tenue de cet atelier de son avis, vise à conserver ces acquis non seulement pour « le bénéfice des populations », mais aussi à titre d’exemple pour les autres pays de la sous-région. Wahab Amadou invite les autres Etats à s’inspirer de l’exemple du Burkina Faso.
Populations action internationale est une ONG internationale américaine qui intervient dans la santé de la reproduction. « Ça fait pratiquement 50 ans que l’ONG intervient au profit des droits de la femme en matière de santé de la reproduction. Elle fait le plaidoyer budgétaire par rapport à la mobilisation des ressources et surtout de leur utilisation conséquente », explique M. Wahab. Il reconnait que PAI n’est pas très bien connue en Afrique de l’Ouest mais, assure-t-il, « nous essayons de rattraper le retard » petit-à-petit. En tout cas, il ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. « Nous allons nous inspirer de la réussite du Burkina Faso pour nous étendre sur toute l’Afrique de l’Oust francophone », déclare-t-il.
Arthur Zongo
Publié le dans Infowakat.net