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Planification familiale post partum au Niger : Un moyen utilisé pour améliorer le bien-être de la femme et de l’enfant

Le Niger travaille pour la capture du dividende démographique du fait de la croissance de sa population. Selon le Président de la République Issoufou Mahamadou (dans un interview accordée récemment à Jeune Afrique), la population du Niger passera de 22 millions en 2019 à 45 millions en 2037. Pour réaliser le Dividende Démographique au regard de ses multiples avantages pour la population, notre pays fait face à plusieurs priorités. Parmi elles, la promotion de la planification familiale pour le bien-être de la femme et de l’enfant. C’est justement pourquoi, l’accent est mis sur la Planification Familiale, post partum c’est à dire après l’accouchement. L’objectif du Niger est qu’après l’accouchement, toutes les femmes puissent bénéficier d’une méthode contraceptive de leur choix, affirme une responsable du Ministère de la santé publique.

Pour arriver à la Planification Familiale (PF) et à ses avantages, l’accent sera mis sur la sensibilisation. Il s’agit d’expliquer aux populations que la PF est tout simplement un espacement des grossesses. C’est pourquoi des activités de sensibilisation sont déjà menées au moment de la consultation prénatale. Un moment que cette responsable du ministère de la santé trouve idéal pour parler de la PF aux femmes pour qu’elles la comprennent et y adhèrent avec le consentement de leurs conjoints.

En plus des bénéficiaires, elle pense aussi que les prestataires, doivent être formés pour être en mesure de bien jouer leur rôle. La disponibilité des produits contraceptifs au niveau des formations sanitaires et des cases de santé est un autre facteur important pour réussir la promotion de la PF post partum au Niger. Surtout que, « nous avons des distributeurs appelés relais communautaires qui distribuent les produits contraceptifs par voie orale dans les villages ». C’est en somme plusieurs activités qui sont menées pour permettre au Niger d’atteindre son objectif en matière de post partum.

La responsable du ministère de la santé publique souligne la gratuité de la contraception au Niger ainsi que les avancées enregistrées malgré certaines réticences. Aujourd’hui, avec les multiples campagnes de sensibilisation, la population est en train de comprendre l’enjeu de cette politique. Ainsi, « au cours de l’année 2018, nous avons mené une campagne de sensibilisation dans la région de Diffa. Nous avons enregistré beaucoup de nouvelles utilisatrices et cela nous a permis de rehausser le taux d’utilisation de la PF dans cette région. Nous avons mené aussi des campagnes de sensibilisation dans la région de Maradi. Nous avons  sillonné tous les départements, les villages de cette région pour sensibiliser les femmes et les amener à comprendre l’importance de la PF pour leur bien-être et celui des enfants.

Pour les produits contraceptifs, nous n’avons pas de problèmes. Ils sont disponibles jusque dans les villages. Nous avons des relais qui distribuent la contraception par voie orale. Les difficultés existent surtout au niveau de la population elle-même. Certains confondent aujourd’hui encore PF et limitation des naissances. Nous travaillons pour expliquer à la population que la PF, c’est l’espacement des grossesses. Qu’il ait au moins deux ans entre deux grossesses pour le bien-être de la femme et de son enfant. Nous mettons à contribution les maris, les chefs religieux, les chefs coutumiers qui nous aident dans cette sensibilisation » explique la responsable du ministère de la santé publique.

Idé Fatouma

Publié le 21-08-2019 dans le sahel

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