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Planning familial : les pays francophones d’Afrique de l’Ouest se dotent d’un mécanisme pour réduire les taux de fécondité

1 octobre 2020

Le taux de fécondité en Afrique de l’Ouest est très élevé et le défi est de le réduire par des moyens contraceptifs ce que constitue la tenue de cet atelier. Le Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique, la Fondation Bill et Melinda Gates avec le Fond des Nations Unies pour la Population (UNFPA) organisent un atelier à l’effet d’élaborer un plan d’action pays pour le plaidoyer, la mobilisation des ressources domestiques et en faveur de la sécurisation des produits contraceptifs et de la planification familiale. Ce temps de réflexion qui se tient du 29 septembre 2020 au 1er octobre 2020 se déroule dans les locaux d’un réceptif hôtelier dans la ville de Grand Bassam.

Les taux de fécondité dans les pays francophones de la région de l’Ouest de l’Afrique restent élevés avec en moyenne 5,4 enfants par femme. Face à cette situation qui dépeint sur la santé mère-enfant, le Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique, la Fondation Bill et Melinda Gates avec l’UNFPA veulent inciter ces pays de l’Afrique de l’Ouest à augmenter leurs ressources domestiques pour l’achat de produits domestiques en vue d’atteindre un taux de contraception de 36%. Ceci en offrant un mécanisme innovant à ces pays pour l’élimination des besoins non satisfaisants en planification familiale d’ici 2030.

Mamadou Samba, le Directeur Général de la Santé et de l’Hygiène Publique a invité les experts et représentants des associations exerçant dans le domaine de la santé mère-enfant qui réfléchissent sur l’élaboration de ce document à vraiment faire preuve d’imagination.

La Côte d’Ivoire a pris de nombreux engagements dans le cadre de la santé publique en 2020 en vue d’améliorer l’accès à la contraception moderne avec pour objectif d’atteindre 36% de prévalence contraceptive en 2020. Aujourd’hui nous sommes dans la bonne dynamique. Nous devons poursuivre nos efforts pour essayer d’atteindre ces objectifs voire de les dépasser. Pour cela, il va falloir qu’on ait de l’imagination, de l’innovation, qu’on sorte des sentiers battus. Nous avons toujours eu l’habitude de faire ce qu’on faisait avant. Nous devons tous réfléchir. Ici on parlera certes de financement. Mais il faut qu’on pense en terme d’activités. Qu’est-ce qu’on peut faire de nouveau qui n’a pas encore été fait en Côte d’Ivoire pour avoir ce résultat ? Qu’est-ce qui a été fait en Afrique ou dans d’autres pays qui a marché et qu’on peut reproduire chez nous en prenant en compte nos réalités, a-t-il exhorté.

Il insiste toutefois sur la feuille de route qui sera le produit de cet atelier. Pour Mamadou Samba, cette feuille de route doit être le rendu de propositions pertinentes parce qu’elle va conduire toutes les activités à venir. Les défis de la santé mère-enfant restent importants en Côte d’Ivoire. Il faudra que cette feuille de route soit le plus réaliste possible. Il ne suffit pas de faire une feuille de route mais qu’elle soit le plus réaliste possible. C’est un document qui va nous guider dans les prochains mois. Il ne s’agit pas de mettre tout dedans. Il s’agit de faire des choix que vous jugez pertinents, a-t-il laissé entendre avant de conclure que nous attendons avec beaucoup d’intérêts les résultats de vos travaux qui feront l’objet d’une validation dans le courant d’octobre avec toutes les parties prenantes. 

Le Représentant Adjoint de l’UNFPA, Alain Akpadji, a trouvé en cet atelier de l’espoir non seulement pour les communautés africaines mais également pour le développement et l’autonomisation des femmes. Ces travaux nous redonnent de l’espoir quand a la possibilité de satisfaire les besoins de nos communautés en matière de planification familiale. D’autant plus plus que la planification familiale est une porte d’entrée pour le développement mais surtout pour l’autonomisation de la femme, a-t-il souligné.

Il est prévu un second atelier, cette fois-ci à Abidjan les 8 et 9 octobre 2020. 

Alain Zadi

Publié le 30-09-2020 dans Linfodrome

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