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Projet de renforcement de la planification familiale : la commune de Ouagadougou s’imprègne de la mise en œuvre

Le projet de renforcement de la planification familiale portée par la commune de Ouagadougou et financé par la Fondation Bill et Melinda Gates à travers TCI (The Challenge Initiative ) est dans sa deuxième phase. En plus de la planification familiale, il intègre désormais des services de santé reproductive des adolescents et des jeunes et de femmes en âge de procréer. En cette matinée du vendredi 30 avril 2021, le premier adjoint au maire de Ouagadougou, Moussa Belem, et le directeur régional de la santé, Dr Thomas Ouédraogo ont visité ensemble des centres de santé dans deux des cinq districts sanitaires que compte la commune de Ouagadougou pour s’imprégner de la mise en œuvre du projet.

« Nous mettons en œuvre ce projet depuis trois dans la ville de Ouagadougou qui a commencé d’abord par la planification familiale. Je signale qu’après la mise en œuvre de ce projet de planification familiale, la mairie de Ouagadougou a été distinguée au niveau sous régionale comme étant un bon acteur pour la mise en œuvre du projet. Ce qui a permis d’avoir une deuxième phase qui a intégré aussi bien la santé reproductive des jeunes et des adolescents que celle des femmes en âge de procréer.

Aujourd’hui, le projet est mis en œuvre dans l’ensemble de nos cinq districts depuis trois ans et consiste à un renforcement de capacités, à une dotation de matériels et d’équipements pour permettre de mettre effectivement les activités en lien avec la planification familiale », explique Dr Thomas Ouédraogo.

Au Centre médical urbain de Gounghin, dans le district sanitaire de Baskuy, et au CSPS de Kamboisin, dans le district sanitaire de Sig-Nonghin, les visiteurs du jour ont pu s’imprégner de la mise en œuvre du projet sur le terrain. A en croire Fatimata Diallo/ Zerbo, responsable santé de la reproduction au district sanitaire de Baskuy, grâce à ce projet financé par TCI et la commune de Ouagadougou, toutes les portes d’entrée sont utilisées pour parler de la planification familiale aux femmes (consultation médicale, pédiatrique, SMI). Désormais, ce n’est plus aux femmes de réclamer une méthode contraceptive, mais ce sont les agents de santé qui la propose.

Combinée à la gratuité de la planification familiale décrétée par le gouvernement, cette approche novatrice proposée par le projet, a permis d’augmenter de manière considérable le taux d’accès et d’utilisation des méthodes contraceptives. « Toutes les portes d’entrée sont utilisées pour passer le message à la recherche de besoins non satisfaits en planification familiale et toutefois, la femme qui est en contact du message étant en besoin, va profiter de la situation pour être orientée dans l’unité de planification familiale pour sa prestation. Il arrive qu’il y ait des résistances dès qu’on met la femme en contact, mais ce n’est pas grave, on arrive à échanger et on donne un rendez-vous pour qu’elle aille réfléchir et revenir. Ce qu’on a senti depuis l’avènement de l’initiative, c’est que nos indicateurs en matière de recherche de besoins à satisfaire dans l’unité de planification familiale ont augmenté », a indiqué Mme Diallo.

Un projet qui se porte bien sur le terrain

Maïmounata Tapsoba est l’une des clientes touchées par les agents de santé. Venue en consultation avec son fils, elle a été sensibilisée sur les avantages de la planification familiale et a décidé d’adopter une méthode contraceptive. Satisfaite, elle encourage les femmes encore réticentes à emboiter son pas. « J’encourage mes sœurs à venir. C’est gratuit, on ne m’a rien pris. Vu les avantages de la planification familiale, j’invite toutes les femmes et filles à venir pour le bien-être de leurs familles. »

Selon Moussa Belem, premier adjoint au maire de la commune de Ouagadougou, cette visite conjointe effectuée avec le directeur régional de la santé, a permis de comprendre que le projet de renforcement de la planification familiale se porte bien sur le terrain. « Nous avons encouragé les praticiens à être encore plus vigilants, et ce que nous avons constaté nous réjouit dans notre position. Nous pensons que Ouagadougou sera toujours leader au niveau de l’Afrique de l’Ouest dans la mise en œuvre de la planification familiale », a-t-il laissé entendre. La seconde phase du projet s’achève en septembre 2021 et le souhait des acteurs sur le terrain, c’est qu’il soit reconduit.

Justine Bonkoungou

Publié le 03-05-2021 dans lefaso.net

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