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Projet d’expérimentation de la délégation des tâches dans le domaine de la planification familiale : Le comité de pilotage a organisé sa 1ère session

Ce jeudi 15 juin 2017, s’est tenue à Ouagadougou, la première réunion du Comité de pilotage du « Projet d’expérimentation de la délégation des tâches dans le domaine de la planification familiale ». L’activité est organisée par Marie Stopes Burkina Faso.

A l’instar d’autres pays, le Burkina Faso est confronté à une pénurie d’agents de santé pour l’offre des services de planification familiale (PF). Afin d’apporter des réponses à ce problème, un « projet pilote d’expérimentation de la délégation des tâches dans le domaine de la PF » a vu le jour à l’initiative du ministère de la santé en collaboration avec Equilibres & populations, Marie Stopes Burkina Faso et l’Association burkinabè pour le bien-être familial. Il couvre les districts sanitaires de Dandé (région des Hauts-Bassins) et de Tougan dans la région de la boucle du Mouhoun pour la période 2016 à fin 2017. Le projet vise à rendre accessibles les services de PF à travers le renforcement des capacités des agents de santé de première ligne (accoucheuses auxiliaires, infirmiers brevetés, agents itinérants de santé) et ceux à base communautaire.

Après six mois de mise en œuvre (Ndr décembre 2016), le comité de pilotage a jugé opportun d’organiser sa première session trimestrielle. Ceci, en vue d’assurer un meilleur suivi du projet. D’où l’activité de ce jeudi 15 juin 2017, à Ouagadougou.

Il s’agira, selon le représentant du directeur général de la santé, Dr Isidore Moyenga, « de faire le bilan de la mise en œuvre du projet, recueillir les difficultés rencontrées ; discuter des solutions appropriées pour pallier aux difficultés rencontrées et formuler des recommandations pour améliorer la mise en œuvre du projet ».

Bien avant, il a déclaré que l’efficacité de la PF n’est plus à démontrer dans la réduction de la mortalité maternelle et néonatale. Paradoxalement, les indicateurs de santé de la reproduction et de la PF ne sont pas reluisants. « Un indice synthétique de fécondité de 5,4 enfants par femme, un ratio de mortalité maternelle de 330 pour 100 000 naissances vivantes, un taux de prévalence contraceptive moderne de 22,5%, des besoins non satisfaits en PF de 19,4% », a indiqué M. Moyenga.

Revenant sur l’objet de la présente rencontre, le représentant résident de Marie Stopes Burkina Faso, Georges Coulibaly, s’est dit satisfait des résultats de la mise en œuvre du projet dans les deux régions. En effet, explique-t-il, « dans le district sanitaire de Dandé, 57 agents de santé de première ligne et à base communautaire ont été formés. Du côté du district sanitaire de Tougan, ce sont au total 150 agents qui ont bénéficié de la formation. A cela s’ajoute une augmentation du nombre d’utilisatrices des méthodes contraceptives de longue durée (4 dispositifs intra utérins pour les 8 CSPS du district sanitaire de Dandé en 2016 contre 86 de février à mai 2017) ».

Ces acquis obtenus confortent le comité de pilotage dans son ambition d’étendre le projet à tous les districts sanitaires du pays. Puis à M. Coulibaly de se justifier sur le choix des deux régions sanitaires pour la phase pilote :

« Les régions des Hauts-Bassins et de la Boucle du Mouhoun ont été identifiées comme des régions à fort potentiel de femmes additionnelles dans le cadre de la mise en œuvre du plan national de relance de la PF 2013-2015. Nous nous sommes dit alors qu’en commençant là-bas, on allait contribuer à l’atteinte des objectifs de ce plan et également passer à l’échelle de la délégation des tâches dans notre pays », a-t-il expliqué.

Aïssata Laure G. Sidibé

Lefaso.net

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