Une délégation de l’ambassade du Royaume de Belgique près le Bénin conduit par Marie Heuts a effectué, le jeudi 14 juin dernier à Aplahoué, une visite de terrain. Elle s’inscrit dans le cadre du suivi-évaluation du projet Learning about leaving (Lal) financé par la Belgique et dont la mise en œuvre est confiée au Fonds des Nations-Unies pour la Population (FNUAP).
Exécuté dans le cadre de la coopération de l’ambassade du Royaume de Belgique près le Bénin avec le FNUAP, le Projet Learning about leaving (Lal) vise une démocratisation, au moyen du digital, des enseignements portant sur le genre et l’éducation sexuelle. Dans ce cadre, une plateforme numérique intitulée « Ma vie mon choix » a été construite, sous la supervision du FNUAP, dans une approche participative avec des jeunes et des femmes, bénéficiaires du projet. Elle fera l’objet d’une présentation, le temps de la visite, à la Case des femmes sise au centre de promotion sociale d’Aplahoué, chef-lieu du département du Couffo.
Téléchargeable sur Play store, la plateforme est dotée des outils tels que m-learning et e-learning et accessible sur toutes sortes de téléphone intelligent, selon des techniciens qui étaient chargés de la présentation. A les en croire, le contenu de « Ma vie mon choix » est fait des informations sensibles et des sujets tabous. La planification familiale, le Vih/Sida et les violences basées sur le genre sont quelques-unes des thématiques qui y sont développées.
Dr Théodore Soudé, représentant du FNUAP, précisera que deux grandes cibles sont visées à savoir les jeunes en milieu scolaire et ceux en milieu extrascolaire puis les femmes, notamment celles des zones rurales. L’exploitation que ces cibles peuvent faire des informations a été quelque peu soulignée par deux sketches, l’un présenté par des jeunes et le second par des femmes rurales. L’assistance constituée des membres des dix groupements féminins engagés dans le programme pilote visant l’autonomisation économique des femmes et des conjoints de celles-ci ainsi que des dignitaires religieux soutient que le contenu de la plateforme répond à leurs aspirations et ne leur est nullement imposé. Ces constats édifient la chargée des Affaires, par intérim, à l’ambassade de la Belgique, Marie Heuts, qui s’est félicitée du soutien de son pays au programme pilote et plus spécifiquement au projet Lal. A travers la visite du terrain, dira-t-elle, on ne doit plus se contenter des rapports adressés à l’ambassade. Au regard du constat effectué, elle a adressé, à l’agence onusienne, FNUAP, ses reconnaissances pour le travail abattu.
L’épanouissement des jeunes, l’éducation sexuelle et la capacité des femmes à jouir de leurs droits constituent des centres d’intérêt pour le Royaume de Belgique, a-t-elle justifié.
Elle poursuit que son pays met également un accent particulier sur la promotion de la digitalisation. La visite de terrain a pris fin par une séance de cours au CEG1 Aplahoué où l’une des applications numériques a permis d’animer une leçon portant sur la puberté. C’était en compagnie de la directrice générale en charge de la Famille et des Affaires sociales, Baboni Maïmouna Sinimbou, qui a plaidé la mise à l’échelle du programme de l’autonomisation économique des femmes.
Désiré C. VIGAN
Publié le 18-06-2018 dans La nation Benin