L’Association Burkinabè pour le Bien-être Familial (ABBEF) célèbre ses 40 ans d’existence en 2019. Pour l’occasion, les responsables de l’association ont convié la presse, ce jeudi 19 décembre à Ouagadougou. Ils ont présenté les activités qui jalonneront la commémoration des quatre décennies passées en faveur de la promotion de la Santé Sexuelle et Reproductive et la Planification Familiale (SSR/PF).
19 décembre 1979 – 19 décembre 2019. L’Association Burkinabè pour le Bien-être Familial (ABBEF) à 40 ans. Une conférence de presse marquant le lancement des activités commémoratives de ce 40e anniversaire a eu lieu ce jeudi à Ouagadougou.
Sont entre autres au programme des journées portes ouvertes, un forum conjoint Mouvement d’Action des Jeunes présidé par Oumar Tao-Réseau des Jeunes ambassadeurs pour la planification familiale coordonné par Mikaïlou Ouédraogo, l’inauguration du centre d’écoute pour jeunes de Bobo-Dioulasso.
Le thème général retenu pour cette fête est « ABBEF, 40 ans au service du bien-être des communautés : Ravivons notre engagement en faveur d’un meilleur accès des jeunes aux services de santé sexuelle et reproductive adaptés à leurs besoins ».
Il s’agit, selon les responsables de l’ABBEF, d’une occasion de non seulement revivre l’histoire, mais aussi de se remémorer les moments de bons et de mauvais souvenirs. La présidente nationale de l’ABBEF, Wendyam Kaboré, a expliqué que la structure dont est la responsable est apolitique, bénévole, non confessionnelle et à but non lucratif. L’idée de création de l’ABBEF, à l’en croire, a germé bien avant l’année 1979.
« L’appui de l’IPPF a permis à l’ABBEF de prendre son envol… »
« La création de l’ABBEF remonte au début des années 1970, lorsqu’un groupe de femmes et d’hommes volontaires révoltés contre le renvoi des jeunes filles des établissements scolaires pour cause de grossesses non désirées vont jeter les bases de l’association », a-t-elle rappelé. Le combat de ces « aînés » s’est élargi à la lutte contre les grossesses multiples et rapprochées, la stérilité des femmes, les risques liés à la sexualité précoce.
L’association a été reconnue légalement en janvier 1981 et reconnue d’utilité publique par le gouvernement burkinabè en 1994. Les devanciers de l’ABBEF ont connu, à partir de 1981, l’appui technique et financier de la Fédération internationale pour la planification familiale (IPPF). « L’appui de l’IPPF a permis à l’ABBEF de prendre son envol comme association leader en matière de planification familiale au Burkina Faso », s’est réjouie Wendyam Kaboré.
Depuis la Conférence Internationale pour la Population et le Développement (CIPD) en 1994, dit-elle, l’ABBEF a mis l’accent sur les prestations de services en santé sexuelle et reproductive en particulier en direction des adolescents et jeunes.
Plus 25.000 nouvelles utilisatrices de méthodes contraceptives par an
Selon sa présidente nationale, l’association faite Commandeur de l’ordre du mérite a également contribué et continue de contribuer au plaidoyer pour l’amélioration de l’environnement politique, juridique et social à l’exercice du droit individuel et collectif en matière de SSR/PF.
« Nous contribuons en moyenne, chaque année, depuis une décennie au recrutement de plus 25.000 nouvelles utilisatrices de méthodes contraceptives. A titre illustratif, nous avons recruté en 2018 plus de 32.0018400 nouvelles utilisatrices de méthodes », a-t-elle cité en exemple, en plus de la création des Centres d’Ecoutes pour Jeunes (CEJ) entre autres.
En 40 ans d’existence, a souligné le Directeur exécutif de l’ABBEF, Boureihiman Ouédraogo, l’association compte à ce jour 6 cliniques fixes dont 4 centres d’écoute pour jeunes, 6 cliniques mobiles, 13 cliniques franchisées, plus de 110 agents et près d’un millier de volontaires qui s’investissent dans les activités de plaidoyer, de sensibilisation et de mobilisation de ressources.
Noufou KINDO
Publié le 19-12-2019 dans Burkina 24