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Relecture des textes et lois protégeant la femme au Bénin: Garantir à la gent féminine le droit à l’éducation et à l’autonomisation

Véronique Tognifodé Méwanou, Ministre des Affaires Sociales et de la Microfinance, a procédé mardi 14 juillet dernier, dans la commune de Grand Popo, à l’ouverture de l’atelier de relecture des textes législatifs et règlementaires protégeant la femme au Bénin. Pendant quatre jours, les participants auront à faire des propositions pouvant permettre de corriger les insuffisances des textes, afin de garantir aux filles et aux femmes, le droit à l’éducation, à la santé sexuelle et reproductive ainsi qu’à l’autonomisation économique.

Par le biais du projet d’autonomisation des femmes et du dividende démographique au Sahel (SWEDD), et suivant la mise en œuvre de la composante N°1, le Ministère des Affaires Sociales et de la Microfinance a soumis aux spécialistes de haut niveau présents à cet atelier la relecture des textes protégeant la femme au Bénin ainsi que l’élaboration des décrets d’application en vue de corriger certaines tares au sein des communautés.

Cette initiative cadre parfaitement avec les objectifs du SWEDD qui sont la lutte contre les violences basées sur le genre, la promotion de l’éducation à la santé sexuelle et reproductive à travers la vulgarisation des textes et la conception des modules de formation.
La coordonnatrice du projet SWEDD Bénin affirme que l’objectif du projet est d’accélérer la réalisation des droits et du plein potentiel de 3 302 000 jeunes des deux sexes du Bénin pour enclencher les bénéfices du dividende démographique en soutien à l’objectif de croissance économique et inclusive du Programme d’Action du Gouvernement 2016-2021 et aux 49 cibles prioritaires des Objectifs de Développement Durable.

Niamatou Bio Djara note que les interventions proposées par le projet sont articulées autour de trois composantes principales.

  • La composante n°1 vise à créer une demande pour les produits et services de santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile et nutritionnelle en favorisant le changement social et comportemental ainsi que l’autonomisation des femmes et des adolescents.
  • La composante 2 vise à renforcer les capacités régionales afin d’améliorer l’offre en produits de santé reproductive maternelle, néonatale, infantile et nutritionnelle et en personnel qualifié.
  • La composante 3 vise à renforcer le plaidoyer et la concertation de haut niveau menés dans le cadre du projet ainsi que les capacités pour l’élaboration des politiques et la mise en œuvre du projet.

En ce qui concerne la première composante, la coordonnatrice précise que le projet compte, entre autres, augmenter les compétences de vie des adolescentes et jeunes filles, non scolarisées ou déscolarisées en matière de santé sexuelle et reproductive, tout en encourageant celles qui sont scolarisées à poursuivre les études.

Réduire les inégalités

Dans son intervention, la Ministre des Affaires Sociales et de la Microfinance a laissé entendre que l’Objectif du Développement Durable N°5 vise à parvenir à l’égalité des sexes et à l’autonomisation de toutes les femmes et filles. Véronique Tognifodé Méwanou note que cet objectif est essentiel pour promouvoir la croissance économique et le développement social. Elle rappelle qu’en Afrique subsaharienne, la réduction des inégalités permettrait d’augmenter la croissance par habitant de 0,9 point de pourcentage.

L’Afrique subsaharienne, selon elle, est l’une des régions dans lesquelles les inégalités de genre sont les plus marquées, après le Moyen-Orient et l’Afrique du nord. « Les inégalités liées à des restrictions fixées par les lois sont particulièrement fortes, comparativement à d’autres régions. Sur 45 pays d’Afrique subsaharienne, 12 seulement affichent un taux d’accès à l’enseignement secondaire de plus de 50 % pour les filles. Or, plus le niveau d’instruction est élevé, moins les inégalités perdurent », a-t-elle complété.

Elle reste tout de même convaincue que la reconnaissance et l’application du plein droit de la fille et de la femme vont booster le développement dans toutes ses dimensions. Et c’est la raison pour laquelle, ajoute-t-elle, son ministère a, à son actif, plusieurs réalisations en faveur des femmes, des adolescents et des jeunes. Elle cite entre autres un document de « Politique nationale de promotion du genre (PNPG 2009) », un guide de dialogue parents-enfants, et d’implication des jeunes, les initiatives de promotion des droits des filles et des femmes à la SR/PF, les mesures de protection et de prise en charge de victimes survivantes de VBG, l’implication des hommes dans la protection des droits des femmes et des filles et enfin le rapprochement des services essentiels des cibles avec l’appui des CPS et services d’écoute.

Isidore Alexis GOZO

Publié le 16-07-2020 dans La Nation

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