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Remédier aux grossesses précoces et non désirées, au VIH et à la violence fondée sur le genre en Afrique occidentale et centrale

Les ministres de la santé et de l’éducation de 22 pays d’Afrique occidentale et centrale se sont réunis à Abidjan, en Côte d’Ivoire, du 28 au 30 novembre 2018, pour faire le premier pas vers un engagement à accroître l’accès des adolescents et des jeunes à l’éducation complète à la sexualité (ECS) et aux services de santé sexuelle et procréative.

Organisée par l’UNESCO et le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), la conférence marque un tournant majeur dans le processus visant à parvenir à un engagement ministériel, ainsi qu’à une réponse régionale aux grossesses précoces et non désirées, au VIH et à la violence sexiste en milieu scolaire. Une feuille de route pour un engagement ministériel a été établie et les 120 participants, parmi lesquels des représentants des Nations Unies, d’organismes bilatéraux et d’ONG, ont commencé à planifier des activités qui seront mises en œuvre à l’échelle nationale pour appuyer l’initiative. Une cartographie de la dernière mise à jour de la situation de l’ECS évaluée par chaque pays de la région a également été présentée durant la conférence.

Depuis 2015, les représentants des régions du pays ont été appelé à mener une action plus intensive et à prendre un engagement de haut niveau pour faire en sorte que tous les adolescents et les jeunes aient accès à l’ECS et aux services de santé sexuelle et procréative, notamment parce que ces questions affectent considérablement l’éducation et le développement des nations. Xavier Hospital, Conseiller régional santé pour l’Afrique occidentale et centrale à l’UNESCO, explique que « nous sommes au début d’un processus qui est indispensable à la réussite des interventions visant à renforcer la qualité et la couverture de l’ECS dans le futur et à répondre aux problèmes qui menacent la réussite scolaire, tels que les grossesses précoces et non désirées, la violence fondée sur le genre ou le VIH. »

Engagement à élargir l’ECS

L’engagement ministériel proposé devrait améliorer le plaidoyer, fournir un cadre politique pour faciliter la généralisation de l’ECS, aider à renforcer les mécanismes de coordination de l’ECS, améliorer la collaboration entre les secteurs de l’éducation et de la santé et mobiliser les donateurs autour d’un agenda commun. L’engagement sera élaboré sur la base d’un prochain rapport sur la situation actuelle des jeunes et des adolescents en Afrique occidentale et centrale au regard de l’éducation, de la santé sexuelle et procréative, notamment du VIH, de l’égalité des genres et de la violence fondée sur le genre. Ce rapport sera établi au cours du premier semestre 2019 par un Groupe de travail technique composé de membres du personnel technique des équipes régionales des Nations Unies spécialisés sur les questions relatives à la jeunesse, au VIH, à la santé sexuelle et procréative, au genre et à l’éducation, d’organisations régionales non gouvernementales, de communautés économiques régionales et d’organismes de coopération bilatérale. Il sera ensuite examiné à la fois au niveau régional et national.

Les consultations auprès des principaux acteurs à l’échelle nationale et régionale seront également essentielles pour déterminer la portée de l’engagement. À l’échelle régionale, l’engagement sera appuyé par un Comité de haut niveau composé de personnalités politiques importantes, de chefs religieux, de leaders d’opinion et de représentants de la jeunesse. À l’échelle nationale, l’engagement sera appuyé par les contributions de groupes de travail composés de membres de la société civile, de chefs traditionnels et religieux, d’associations de parents, de journalistes, de parlementaires et de ministres de la santé, de l’éducation et de la jeunesse.

L’importance des services adaptés aux jeunes

Un nombre croissant de pays reconnaissent que l’ECS de qualité, associée à des services adaptés aux jeunes, est efficace pour remédier à ces problèmes. De précédents exemples en Afrique orientale et australe, où des pays ont déjà pris un engagement en faveur de l’ECS et des services de santé sexuelle et procréative pour les jeunes, confirment que l’engagement politique pris au niveau ministériel peut jouer un grand rôle pour améliorer la responsabilité des dirigeants politiques, obtenir des financements et renforcer la collaboration intersectorielle. Enfin, l’ECS et les services de santé sexuelle et procréative contribueront à la mise en œuvre de la Feuille de route de l’UA pour « Tirer pleinement profit du dividende démographique en investissant dans la jeunesse » et de la Stratégie continentale de l’éducation pour l’Afrique.

Publié le 14-01-2019 dans UNESCO

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