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Rencontre des Premières Dames de la CEDEAO sur la lutte contre le mariage d’enfants et la promotion de la scolarisation de la jeune fille en Afrique de l’Ouest

Une Rencontre des Premières Dames de la CEDEAO sur la lutte contre le mariage d’enfants et la promotion de la scolarisation de la jeune fille en Afrique de l’Ouest sera organisée le 07 juillet 2019, en marge du 33eme sommet de l’Union Africaine.

C’est la Fondation « TATTALI-IYALI » de la Première Dame de la République du Niger, Docteur LALLA MALIKA ISSOUFOU, de concert avec le Ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, et celui en charge de l’éducation primaire de l’alphabétisation et la promotion de la langue avec le soutien de la Commission des Affaires Sociales et du Genre de la CEDEAO, de l’UNFPA, Plan International, ONU FEMMES, PNUD et UNICEF, Word Vision qui vont organiser cette rencontre avec les quinze (15) Premières Dames en présence des Chefs d’ Etats en marge de la 33 Emme sommet de l’Union Africaine en vue de renforcer le plaidoyer pour la « lutte contre le mariage d’enfants et la promotion de la scolarisation de la jeune fille en Afrique de l’Ouest ».

L’objectif principal de cette rencontre est de renforcer l’engagement des Premières Dames en faveur de l’élimination du mariage des enfants et la promotion de la scolarisation de la jeune fille ; et obtenir une Déclaration Solennelle des Premières Dames pour mettre fin au mariage d’enfants et promouvoir l’éducation pour toutes les filles.

La rencontre de Niamey fera suite à l’événement spécial organisé par la même Fondation TattalyIyali en marge de la 73è session de l’Assemblée Générale des Nations Unies, sur les meilleures pratiques et les interventions communautaires visant à réduire le mariage des enfants et à promouvoir le bien-être des femmes et des filles.

Cet évènement a aussi été un podium pour montrer aux principaux donateurs l’impact de leurs contributions dans ces domaines et de susciter l’engagement de nouveaux donateurs. En effet, au Niger des efforts ont été réalisés à travers l’adoption de la loi sur la Santé de la Reproduction, du Décret et de l’arrêté portant Protection, Soutien et Accompagnement de la jeune fille en cours de scolarité ; la mise en œuvre de plusieurs approches communautaires en vue de la réduction du mariage d’enfants, la mise en place d’un cadre de concertation, d’un plan stratégique national 2019/2021, pour lutter contre le mariage d’enfants et d’ une plateforme de lutte contre le mariage d’enfant animée par la société civile et le ministère de la promotion de la femme et de la protection de l’enfant .

Cette rencontre sera l’occasion pour les quinze premières Dames en présence des Chefs d’Etat, de lancer « appel de Niamey » sur la lutte contre le mariage des Enfants, la scolarisation et le maintien de la jeune fille à l’école.

Ce n’est un secret pour personne, l’Afrique de l’Ouest et du Centre est la région la plus touchée par les mariages d’enfants au monde. En effet, six des dix pays ayant la plus forte prévalence de mariage d’enfants au monde se trouvent en Afrique de l’Ouest et du Centre. En moyenne, 40% des filles sont mariées avant l’âge de 18 ans, avec de fortes disparités entre les pays. Dans certains pays comme le Niger, la Centrafrique et le Tchad, ces taux sont supérieurs à 67%.

Les mariages d’enfants et les grossesses précoces sont les principaux facteurs qui contribuent à accroitre les risques de mortalité maternelle et infantile en dans la région. En effet, les filles qui se marient très tôt (avant l’âge de 18 ans) ont un risque plus élevé de grossesse précoce, et un accès limité aux services d’éducation et de santé sexuelle et reproductive. Elles ont également des complications lors de l’accouchement qui les exposent à des fistules obstétricales et des risques accrus de mortalité maternelle.

Les principales causes de ces pratiques les plus couramment évoquées sont entre autres : les normes sociales qui cantonnent la femme à un rôle d’épouse et de mère dépendante d’un époux chef de famille, une offre de services de base insuffisante tant au niveau de l’accès que de la qualité, en particulier pour l’éducation ; ce qui favorise la déscolarisation des filles et une plus grande exposition au mariage des enfants

Alors que l’éducation des filles est reconnue comme un moyen efficace pour l’amélioration du capital humain et pour le report de l’âge au mariage, en Afrique de l’Ouest et du Centre, de nombreuses filles quittent le système scolaire sans atteindre le niveau secondaire. Ce qui éloigne l’Afrique de l’Ouest et du Centre de l’atteinte des objectifs de développement durable, notamment l’objectif 4 relatif à l’éducation pour tous. La capacité des systèmes éducatifs à maintenir les filles à l’école reste un grand défi de la région : en moyenne, un enfant sur deux ne termine pas le cycle primaire. Le taux d’achèvement du primaire est très faible et la transition entre le collège et le lycée n’est pas assurée.

Malgré les progrès remarquables réalisés depuis 1994, il reste encore des millions de femmes et de filles qui n’ont pas bénéficié des promesses de la CIPD. Après 25 ans, 2019 sera critique pour le travail que nous accomplissons au service des femmes et des filles du monde entier. Des millions de femmes et de filles ne peuvent toujours pas accéder à la santé et aux droits en matière de sexualité et de procréation, et le « coût de l’inaction » est dramatique. Au minimum, l’UNFPA vise à susciter l’engagement de mettre fin aux besoins non satisfaits en matière de planification familiale, de mettre fin aux décès évitables de mères et aux violences et à toutes les pratiques néfastes à l’égard des femmes et des filles.

Les progrès remarquables réalisés depuis 1994, des millions de femmes et de filles qui n’ont toujours pas bénéficié des promesses de la CIPD. Il reste donc de nombreux à relever pour assurer aux femmes et aux jeunes une autonomisation complète et un accès plus équitables aux droits en matière de santé de la reproduction. Face à cette situation, la CEDEAO a organisé une réunion d’Experts sur la politique et le plan d’action stratégique 2019-2030 pour l’enfance, ainsi que la déclaration et la feuille de route en matière de prévention et de réponse au mariage des enfants en Afrique de l’ouest.

Tenue du 21 au 24 janvier 2019 dans les locaux du Parlement de la CEDEAO à Abuja, cette réunion a pris des engagements inscrits dans le projet de déclaration qui consistent à prendre des mesures dans les domaines de la législation et de l’application des lois, à élaborer et à mettre en œuvre des plans d’actions, à promouvoir les initiatives en matière d’éducation et à assurer la mobilisation du public contre le mariage des enfants. La nécessité d’améliorer la budgétisation, de promouvoir le droit à la participation des enfants, de mettre en place des politiques et des programmes éducatifs tenant compte du genre et d’encourager les « dénonciateurs de mariages d’enfants » ont été identifiés comme des mesures importantes pour lutter contre le mariage des enfants.

D’importantes personnalités dont entre autres : Six Chefs d’Etat ; les quinze Premières Dames des pays membres de la CEDEAO ; Michelle OBAMA ; OprahWimphrey ; Binéta DIOP ; Hillary Rodham Clinton ; AlikoDangoté ; Representant de la fondation Bill et Mélinda Gates ; Prince et Princesse de Danemark ; Princesse de Norvège ; Amina MOHAMED, SGA du Système des Nations Unies ; Natalia Kanem, Directrice Exécutive UNFPA ; PhumzileMlambo-Ngcuka, Directrice Exécutive d’ONU FEMME ; Mohamed IBN CHAMBAS, Représentant spécial pour l’Afrique de l’Ouest auprès de l’ONU ; Présidente de l’assemblée Générale des Nations Unies sont attendues à la rencontre de Niamey.

Publié le 18-06-2019 dans aniamey

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