« En Afrique et particulièrement en Côted’Ivoire, il est nécessaire et important que les enfants que nous mettons au monde soient des enfants désirés. Pourtant, des femmes l’ignorent. Car le défi majeur reste l’information », a estimé le directeur exécutif de l’Association ivoirienne pour le bien-être familial (AIBEF), Richard ALLO, à Abidjan-Treichville.
« Les naissances planifiées permettent d’assurer aux enfants une certaine vie de la même façon qu’on planifie un investissement », a-t-il assuré. M. ALLO a tenu ces propos, dans le cadre de la journée mondiale de la contraception, célébrée le samedi 26 septembre dernier.
C’est une occasion, a-t-il poursuivi, d’amener les décideurs politiques, les leaders religieux et d’opinions, à donner l’information selon laquelle, il est important que quelque chose soit faite au niveau de la contraception. Car le défi majeur reste l’information.
Il est souhaitable d’accentuer la sensibilisation de la population ivoirienne aux bienfaits des méthodes contraceptives pour maîtriser, à terme, le dividende démographique. Un moyen pour lutter contre la pauvreté et sortir du sous-développement.
« Des décisions doivent être prises au niveau de l’environnement politique, légal, judiciaire, socio-économique pour qu’il y ait une promotion de la contraception. Toute chose qui va contribuer à une maîtrise des naissances, de la démographie », a justifié le directeur exécutif de l’AIBEF.
Le monde a célébré le samedi 26 septembre la journée internationale de la contraception. Elle est définie comme l’ensemble des moyens conseillés à un couple ou à une personne pour lui permettre d’éviter une grossesse non désirée. Il existe deux catégories de contraception: la contraception naturelle (Abstinence, méthode d’allaitement, du coït interrompu…) et la contraception moderne (pilule, injectables, stérilet…).
Chaque année, selon le site des journées mondiales, se dérouleraient 80 millions de grossesses non désirées. Dont un quart se termineraient par des avortements de fortune dans des conditions d’hygiène et de sécurité précaires, entraînant ainsi pas loin de 70 000 décès.
Les pays « développés » sont tout aussi concernés par ce fléau, la moitié des grossesses y seraient accidentelles et un tiers d’entre elles déboucheraient sur un avortement, selon cette source.
Isabelle SOMIAN