Les associations francophones des pays membres de la Fédération Internationale pour la Planification Familiale de la Région Afrique (IPPFRA) ont participé du mercredi 19 au vendredi 21 avril à un atelier francophone sur le volontariat et la gouvernance.
L’enjeu a précisé M. Lucien Kouakou, directeur régional de l’IPPF, Région Afrique, va au-delà d’un bilan à mi-parcours, pour s’étendre à des stratégies nouvelles que doit adopter l’IPPF. Et ce, en réaction à certaines réformes de l’actuel Président américain Donald Trump. Notamment, » la suppression du financement des organisations internationales qui proposent des services d’avortement légal et délivrent une information complète en matière de santé sexuelle et reproductive « .
» Il y a des changements qui influencent sur notre mode opératoire. Comment aborder ces défis qui se présentent à nous (présidents, directeurs exécutifs, jeunes présidents de chaque association francophone de l’Afrique) ? »
Surtout quand on sait que l’IPPF et ses associations membres voudraient tenir toujours plus haut le flambeau de la santé sexuelle et la santé de la reproduction dans le monde mais surtout en Afrique, a-t-il précisé.
Pour le directeur exécutif de l’AIBEF, M. Allo Richard, cette rencontre d’échange permettra de savoir quelles sont les stratégies qu’il faut adopter » pour annuler un peu l’effet de réduction des subventions « .
A sa suite, mesdemoiselles Adama Dicko et Coulibaly Euphrasie , respectivement, présidente régionale du mouvement d’action des jeunes de l’IPPF région Afrique et présidente nationale des jeunes de l’AIBEF, association membre de l’IPPF pour la Côte d’Ivoire ont soutenu cette allégation.
Le président américain Donald Trump a pris cette mesure de suppression des subventions accordées aux ONG en rapport avec la promotion de la santé sexuelle et la santé de la reproduction le 23 janvier 2017
Et ce, au lendemain du 44e anniversaire de l’arrêt emblématique de la Cour suprême Roe v. Wade, qui a légalisé l’interruption volontaire de grossesse aux États-Unis.
Ce décret présidentiel, souvent surnommé « Global Gag Rule » (règle du bâillon), n’est pas nouveau. Cette règle a été échafaudée par Ronald Reagan, en 1984. Depuis, elle est devenue un marqueur de l’opposition entre républicains et démocrates sur l’IVG.
Elle a été levée par Bill Clinton en 1993, rétablie par George W. Bush en 2001, puis à nouveau supprimée par Barack Obama en 2009.
Isabelle Somian