L’Association Burkinabè pour le Bien-Etre Familial (ABBEF) a réuni, le 12 septembre 2018, à son siège à Ouagadougou, une vingtaine de journalistes intéressés par les questions de santé de la reproduction. Cette rencontre a permis de leur présenter le réseau des journalistes mis en place par la Fédération internationale pour la planification familiale/région Afrique (IPPFAR). Il s’agit d’une plateforme de rencontre et d’échanges à la disposition des journalistes africains traitant des questions de santé en général et de la santé de la reproduction en particulier. Les opportunités qu’offre ce réseau et les attentes des journalistes vis-à-vis de l’ABBEF ont constitué le plat de résistance de cette réunion.
Ce réseau de journalistes sur la santé de la reproduction a été mis en place par la Fédération internationale pour la planification familiale/ région Afrique (IPPFAR) en mars 2012, à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Six ans après, il était indiqué d’élargir cette plateforme et de rajeunir ses membres. C’est d’ailleurs l’une des recommandations fortes issues du forum des journalistes et rédacteurs sur la couverture médiatique des Droits et Santé Sexuels et Reproductifs (DSSR) tenu du 4 au 6 juillet 2018 à Nairobi, au Kenya. C’est dans ce cadre que l’ABBEF, association membre de l’IPPF, a organisé cette rencontre.
De ce fait, elle avait pour objectif de présenter le réseau, intéresser davantage les journalistes et particulièrement les jeunes à la question de la santé de la reproduction ; présenter les opportunités offertes aux journalistes par l’IPPF et ses associations membres dans la production d’articles de fond ; présenter le cadre stratégique 2016-2022 de l’IPPF.
Plus de trois heures durant, les participants ont échangé sur le sujet, notamment sur leurs attentes et leurs apports. Puis, ils ont pris l’engagement de s’intéresser davantage à la question de la santé sexuelle de la reproduction. « Nous devons, ensemble, travailler à outiller les jeunes journalistes », s’est engagé Boureihiman Ouédraogo, directeur exécutif de l’ABBEF. Car, reconnait-il, « les médias jouent un rôle important ».
Représentant l’IPPF à cette rencontre, le conseiller principal en communication de l’IPPFAR, Césaire Pooda, a invité les journalistes à s’intéresser à ce sujet qui peut permettre de les valoriser professionnellement. Aussi, il leur a présenté les prix auxquels ils peuvent concourir.
Il s’agit, entre autres, du prix IPPF qui est organisé tous les deux ans, du concours d’excellence en production médiatique sur la planification familiale organisé par le Partenariat de Ouagadougou (https://partenariatouaga.org/les-inscriptions-pour-la-4eme-edition-du-concours-dexcellence-en-production-mediatique-sur-la-planification-familiale-sont-ouvertes/).
L’IPPF a été créée en 1952 à Bombay, en Inde. Elle est la 2e ONG au monde en termes d’occupation de l’espace. L’IPPF Afrique est née à Tema, au Ghana, au début des années 1970. Elle couvre 44 pays au Sud du Sahara. 65 ans plus tard, l’association est une fédération de 141 associations membres travaillant dans 152 pays, avec 24 autres partenaires travaillant dans 19 pays. En 2017, elle a fourni 208,6 millions de services de Santé sexuelle et reproductive (SSR). Son objectif principal est de faire prendre en charge les questions de la SSR.
L’association membre du Burkina qu’est l’ABBEF offre les services de planification familiale, des soins après avortement, des soins contre les IST, le VIH… En 2017, elle a fourni 957 805 services à 517 857 clients dont 448 447 services à 241 644 jeunes. En 2018, au cours du 1er semestre, ce sont 305 841 clients qui ont bénéficié de 549 064 services dont 289 955 services au profit de 101 095 jeunes.
Moussa Diallo
Publié le 20-09-2018 dans Lefaso