Hier, lundi 04 novembre 2019, s’est ouvert à Bénin Royal Hôtel de Cotonou le Forum francophone de partage de bonnes pratiques sur les Droits en Santé Sexuelle et Reproductive (DSSR). Organisé par le Mouvement d’action des jeunes (Maj) avec le soutien financier de l’Ambassade du Royaume des Pays-Bas, il réunit les adolescents et jeunes d’une quinzaine de pays d’Afrique francophone. Pendant quatre jours, ils vont débattre des questions liées à leurs droits à la santé sexuelle et reproductive.
« Santé, Droits sexuels et reproductifs des adolescents et jeunes : Une priorité des gouvernements en Afrique » ! C’est autour de ce thème que s’ouvre à Cotonou la 2ème édition du Forum francophone de partage de bonnes pratiques sur les DSSR. En Afrique, les questions de sexualité demeurent un tabou. Ou quand il faut les aborder, cela se fait sans la présence des principaux concernés, les adolescents et les jeunes. Or, l’absence d’informations, pour permettre aux jeunes d’avoir les connaissances requises afin d’aborder sereinement cette importante étape de leur vie, les expose aux risques de grossesses non désirées, les infections sexuellement transmissibles, les mariages forcés et précoces, etc. Initiative de jeunes pour les jeunes et regroupant les organisations de jeunes et de femmes d’Afrique francophone, le Forum régional de partage de bonnes pratiques sur les DSSR se veut un forum inclusif prenant en compte les aspirations des organisations de jeunes et de femmes pour mieux répondre aux défis liés aux questions de santé et de reproduction.
Dans son mot de bienvenue, le président du Mouvement d’action des jeunes (Maj) Bénin Elvis Seriki a souligné que les droits sexuels sont une composante des droits humains, lesquels contribuent à la liberté, à l’égalité, à la dignité de chacun. Dès lors, « nous devons préserver, être intransigeants et passionnés dans nos efforts visant à réduire la stigmatisation à tous les niveaux, améliorer l’accès aux services et faire en sorte que la sexualité soit de plus en plus reconnue comme une dimension positive de la vie humaine dans les programmes de nos Etats africains », a-t-il laissé entendre. A son tour, Oumar Tao, le représentant de la présidente régionale Afrique du Maj soutient qu’il est de la responsabilité des gouvernants de favoriser aux jeunes une meilleure accessibilité aux services de qualité.
L’Association béninoise de planification familiale (Abpf) est la structure qui a créé le Maj dans le but de promouvoir les droits et les services en Santé Sexuelle et de la Reproduction en faveur de cette couche vulnérable. Sa présidente Gbèhinto Maffon Judith a exhorté les jeunes à profiter de cet espace d’échanges sans limites pour faire des recommandations qui vont amener à la prise de mesures pour assurer leur sécurité et leurs droits. Après les mots d’encouragement de l’ambassadrice du Royaume des Pays-Bas Dr Haingo Rabearimonjy et du représentant de la directrice du Care Bénin Togo, l’honneur est venu à Ernest Sossou, directeur de cabinet du ministre de la jeunesse et des sports de prononcer l’allocution d’ouverture. Il a assuré les jeunes du soutien du gouvernement béninois qui prend très à cœur les questions liées aux droits à la santé sexuelle et reproductives des jeunes et adolescents.
A la fin des travaux, les recommandations issues des échanges seront présentées au sommet de Nairobi à l’occasion du 25ème anniversaire de la Conférence internationale sur la population et le développement.
Publié le 06-11-2019 dans matin libre