La sécurisation des produits d’importance vitale pour la santé de la mère et de l’enfant a permis de réduire les taux de rupture de produits contraceptifs, jadis constaté et très récurrent au Sénégal.
En 2014, un Plan de sécurisation des produits d’importance vitale pour la santé de la mère et de l’enfant a été mis en place par l’Etat du Sénégal. Il vise à assurer une disponibilité permanente, une accessibilité et une utilisation effective des 17 produits indispensables à la santé maternelle néonatale et infantile.
En effet, la Commission mondiale sur la sécurisation des produits d’importance vitale pour la santé de la mère et de l’enfant a recommandé la disponibilité partout, en termes d’accessibilité géographique et financière de 13 médicaments essentiels pour la santé de la mère et de l’enfant. Pour sa part, le Sénégal a porté ce nombre à 17 pour satisfaire d’autres besoins spécifiques.
Ce plan a permis de créer une seule chaîne d’approvisionnement sanitaire intégrée, simplifiée, basée sur la distribution et guidée par l’information, pour gérer tous les intrants du secteur public, les médicaments et autres produits de santé du niveau central au niveau périphérique.
C’est en cela qu’est salutaire la mise en place du projet Informed Push Model (IPM) qui est un système logistique référant à un système d’approvisionnement en produits de Planification familiale par un opérateur qui rationnalise les procédures de commande.
La mise en place du projet Informed Push Model (IPM) a permis d’allonger la chaîne de distribution de produits de planification familiale, a dit à l’APS, Dr Oumou Kalsoum Ndao, la directrice technique dudit projet. Elle a indiqué que le ministère de la Santé et de l’Action sociale veut installer 1.358 Points de prestations de service (PPS) dans toutes les 14 régions du Sénégal.
A en croire Dr Ndao, les ruptures de stocks ont été réduites à moins de 2% grâce à l’IPM. Ce projet, a-t-elle ajouté, a permis de faire la remontée des données à 100%. Une expansion qui consistait, selon elle, à maintenir le niveau de rupture à moins de 2% et qui est estimé aujourd’hui à 0,54% sur le plan national.
Cet opérateur livre les produits aux PPS, collecte les données de consommations suite à un inventaire physique et un remplissage des outils de gestion, en collaboration avec les dépositaires.
D’après Dr Ndao, c’est un outil qui, aujourd’hui, a fortement contribué au repositionnement de la planification familiale au Sénégal, en améliorant la chaîne de distribution des produits, par le biais d’une intégration progressive au système de santé national.
Il est aujourd’hui transmis à la Pharmacie nationale d’approvisionnement, principale dépositaire, avec la mise en place des Pharmacies régionales d’approvisionnement mobile (PRA-Mobile), ainsi que le système « Diéguéssina » (je me rapproche) et le « Yeksina » (je suis arrivé).
Des systèmes qui se complètent et qui contribuent à assurer la logistique de la Planification familiale et des produits essentiels pour l’amélioration de la santé de la mère et de l’enfant. De même, la mise en place de ces systèmes de gestion et d’approvisionnement est accompagnée par la collecte des données, de l’information liée à ces produits.
En effet, le Sénégal, avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers a fait d’importants efforts qui lui ont permis d’accomplir des progrès dans la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile.
Cela a été le fruit d’une forte volonté politique des autorités du pays qui, par le biais de techniciens, ont défini des orientations stratégiques au niveau national, avec l’appui et l’engagement de professionnels de la santé et le soutien des partenaires techniques et financiers.
Dans le cadre de son projet « Voix pour la santé », l’Association des Journalistes en Santé, Population et Développement (AJSPD) et son partenaire Planned Parenthood Global, sont engagés à œuvrer pour une amélioration de la santé de la mère et de l’enfant.
Par des productions les membres de l’AJSPD sont invités à traiter de sujets relatifs à la disponibilité des produits, la contraception, l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive des jeunes, etc.
Publié le 28-02-2018 dans APS