Le ministère de la Santé, avec l’appui des partenaires techniques et financiers intervenant dans le domaine de la santé de la reproduction et la planification familiale, a lancé, ce 4 novembre 2019, la 8e édition de la Semaine nationale de la planification familiale. Elle sera marquée par des offres de services de planification familiale aux femmes et aux filles et un plaidoyer pour leur adoption.
Le Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) de Bissighin, situé dans l’arrondissement 8 de Ouagadougou au secteur 35, a abrité le lancement de la 8e édition de la Semaine nationale de planification familiale. Du 4 au 10 novembre, il est prévu un plaidoyer pour l’adoption des méthodes contraceptives, mais aussi des services de planification familiale offerts gratuitement aux femmes et aux filles dans tous les services de santé publics.
L’objectif de cette semaine est d’accélérer l’accès des populations, notamment les couches vulnérables, aux services de planification familiale et de réduire de 30% les décès de suites de couches par l’adoption de la planification familiale. En effet, 330 femmes sur 100 000 naissances vivantes au Burkina Faso continuent de mourir de suites de grossesse. Aussi, près de deux filles sur dix ont leur premier enfant avant l’âge de 19 ans.
De la contraception à gogo pendant deux semaines
« Une femme sur cinq souhaitant recourir aux méthodes de planification familiale n’y parvient pas, soit du fait de l’absence des services, soit du refus du partenaire », révèle Augustin Kpognon, représentant résident de l’UNFPA au Burkina.
Cette semaine sert alors de tremplin de plaidoyer à l’endroit des leaders coutumiers et religieux afin qu’ils usent de leur influence pour convaincre les populations et les hommes en particulier à s’investir dans les questions de planification familiale.
Pour l’instant, les méthodes contraceptives et toutes les prestations de planification familiale sont offertes gratuitement durant la Semaine de la planification familiale, en attendant la mise en œuvre effective de la gratuité des soins de planification dans les services de santé publics. « On met les bouchées doubles pour que d’ici à 2030, on ait zéro besoin non-satisfait en matière de planification familiale », confie Augustin Kpognon. Il estime que l’adoption des méthodes de planification familiale contribue de manière significative à réduire la pauvreté, la faim et à renforcer l’autonomisation économique de la femme.
A l’occasion du lancement de cette semaine d’activités, l’UNFPA a réaffirmé son soutien à la poursuite des efforts pour l’accélération de l’adoption des méthodes contraceptives.
En attendant, le maire de l’arrondissement 8 plaide pour la dotation en quantité suffisante d’intrants au CSPS de Bissighin ainsi qu’aux autres centres de santé de son ressort territorial, l’érection d’une clôture pour le centre de santé et le renforcement du personnel médical.
Mariam Ouédraogo
Publié le 05-11-2019 dans lefaso