La Semaine nationale de la planification familiale a été officiellement lancée dans le district sanitaire de Saponé, le 20 mai 2015.
C’est par une mise en jambes, à travers une course cycliste féminine, que la Semaine nationale de la planification familiale a été officiellement lancée devant le Centre Médical avec Antenne chirurgicale (CMA) de Saponé, le 20 mai.
Après l’avoir remportée brillamment et vigoureusement, Rosine KOUARAOGO a souhaité que l’édition se répète tout en faisant savoir qu’elle connaît les vertus de la planification familiale.
« Il n’y a pas assez à manger et espacer les naissances permet de s’adapter à cette situation », dit-elle. Faire prendre conscience de l’importance de la planification familiale, tel est l’un des objectifs de cette semaine qui a débuté depuis le lundi 18 mai dans le district sanitaire de Saponé.
Sensibilisation sur les méthodes contraceptives à travers des prestations de troupes théâtrales et de séances d’animation, des activités de plaidoyer, des jeux-concours, des conférences-débats, sont, entre autres, les actions prévues à l’adresse des 103 384 habitants de la commune de Saponé où le taux de prévalence contraceptive est passé de 34% en 2013 à 38 % en 2014.
Résultats
Après trois jours d’activités, Dr Olivia OUEDRAOGO, médecin-chef du district sanitaire de Saponé, tire un bilan jugé satisfait.
Elle indique en effet que plus de 300 personnes ont déjà été sensibilisées et environ 60 femmes ont adopté des contraceptifs injectables. Dr OUEDRAOGO fait noter d’ailleurs que ces moyens de contraception, fournis par la direction de la santé et de la famille, sont « gratuits ».
Difficultés
Mais le médecin-chef note quelques difficultés. Elles sont d’abord liées aux formations sanitaires. « La principale difficulté c’est l’insuffisance de ressources », note-t-elle, notamment l’insuffisance de consommables. Dr Olivia OUEDRAOGO évoque aussi l’information tardive sur la tenue de l’activité, suscitant des difficultés au niveau des préparatifs.
Ah, les hommes !
L’autre catégorie de soucis réside dans la réticence toujours présente des hommes à laisser leurs femmes utiliser les contraceptifs. « Le défi, c’est de pouvoir amener les hommes à s’impliquer activement dans la planification familiale et d’accompagner les femmes », dit-elle.
Ce défi est moindre chez les femmes. « Nous sentons l’engouement des femmes, décrit le médecin-chef. Il y a une petite barrière financière, mais dès qu’elles apprennent que c’est gratuit, elles accourent». Preuve de l’impact de la campagne.
Et Alizèta SAWADAGO, présidente de la délégation spéciale de la commune de Saponé, lors de la cérémonie de lancement de la semaine, les a exhortées à continuer dans ce sens. « J’exhorte toutes les femmes à adhérer aux méthodes contraceptives en fonction de leurs besoins », a-t-elle dit.
La Semaine nationale de la planification familiale, initiée par le ministère burkinabè de la santé, avec l’appui technique et financier du Fonds des nations unies pour la population (UNFPA), se déroule dans les 20 formations sanitaires du district de Saponé jusqu’au 24 mai.
Abdou ZOURE