D’après une étude de l’Office National de la Population (ONP), reposant sur un scénario tendanciel, la Côte d’Ivoire pourrait compter 68 millions d’habitants à l’horizon 2065 dans une première hypothèse. Dans une seconde, plus restrictive, cette démographie est ramenée à un peu plus de 55 millions d’habitants.
Les méthodes contraceptives au cœur de l’étude
Depuis le début des années 90, la Côte d’Ivoire enregistre une démographie galopante et cette tendance devrait se poursuivre, selon une étude de l’Office National de la Population (ONP). Aujourd’hui estimée à 23 millions d’habitants, la population ivoirienne pourrait atteindre 68 millions d’âmes à l’horizon 2065 et au mieux des cas 55 093 732 individus, selon les experts de l’ONP.
Dans la première estimation, l’ONP est parti de l’hypothèse d’une faible utilisation des méthodes contraceptives, en considérant que le nombre d’enfants par femme se situera autour de 2,2. Dans ce cas la population ivoirienne culminera à plus de 68 millions d’habitants d’ici un demi-siècle. Elle aura donc quasiment triplée.
Dans la seconde hypothèse, les démographes ivoiriens supposent l’intégration de la contraception dans les mœurs, en prévoyant un nombre d’enfants par femme inférieur à 2. Dans une telle configuration, la population sera de 55 093 732, soit près de 13 millions de plus que le premier scénario.
La démographie est un atout, mais elle doit être maîtrisée
Dans tous les cas de figure le rythme de croissance de la population ivoirienne reste encore élevé, résultat d’une faible utilisation des méthodes contraceptives. L’ONP appelle donc à inverser la tendance, car une croissance non maîtrisée de la population peut brouiller les perspectives de développement économique et social, au lieu d’en être le ferment. Certes une forte démographie caractérise les pays émergents, mais elle doit être contrôlée pour que les populations en profitent pleinement. L’ONP souhaite aussi une vaste campagne de sensibilisation sur l’ensemble du territoire national autour de l’utilisation des moyens de contraception afin de lutter contre les grossesses à risques, précoces, rapprochées, tardives et nombreuses et les grossesses en milieu scolaire.
Notons pour notre part que l’Etat devrait en outre contrôler l’immigration massive car elle a les mêmes effets qu’une fécondité excessive.