Dans le cadre de la mise en œuvre du projet de prévention et de prise en charge des grossesses non désirées chez les adolescents et les jeunes de 10-24 ans, dénommé (Go-Môgô Yêrê) dans le District sanitaire de Soubré, l’ONG ‘‘Médecins du Monde’’ a initié, du mardi 17 au jeudi 19 juillet 2018, un atelier de formation à l’intention des acteurs locaux des médias de la région de la Nawa. La formation a porté sur les droits en santé sexuelle et reproductive des adolescents et des jeunes. Elle s’est tenue dans la salle de conférence du district sanitaire de Soubré, sous la présidence de Alliali Kouadio, préfet de région, préfet du département de Soubré, représenté par Bonaventure Tiègbé, Secrétaire général 1 de préfecture.
En effet, selon le rapport de la Direction de la Mutualité des Œuvres Sociales en milieu Scolaire (DMOSS), en 2016-2017, la région de la Nawa est l’une des régions touchées avec 132 cas de grossesses en milieu scolaire. Pour l’année scolaire suivante 2017-2018, ce sont 84 cas de grossesses identifiées à la fin du premier trimestre avec une prédominance chez les élèves dont l’âge varie entre 16 et 17 ans, issues des classes de 6ème à la 3ème. Une situation qui a conduit ‘‘Médecins du Monde’’, selon Florence Konin Kouadio, Coordinatrice de site à réaliser une étude sur les déterminants socioculturels dans le district sanitaire de Soubré.
A l’entendre, les analyses réalisées dans le cadre de la programmation de cette intervention ont montré que les croyances, les valeurs et les normes sociales qui encadrent et orientent les comportements en matière de sexualité des adolescents constituent des barrières importantes à l’accès de ceux-ci en matière de Santé Sexuelle et Reproductive (SSR).
Il s’agit donc à travers cet atelier de susciter chez les journalistes la production d’articles créant les conditions d’un meilleur accès des adolescents et jeunes à des services de santé sexuelle et reproductive adaptés à leurs besoin, d’une part, et d’amener ceux-ci à adopter les comportements appropriés. De par leur position, les participants constituent des acteurs majeurs capables de favoriser la création d’un environnement favorable à l’accès à la contraception pour la cible du projet, s’est convaincue Florence Konin Kouadio, représentante de Clémence Doumenc Aidara, Coordinatrice générale de Médecins du Monde-CI.
Ainsi, pendant trois jours, les participants ont été instruits sur plusieurs thèmes relatifs au plaidoyer en faveurs des droits en santé sexuelle et reproductive des adolescents et jeunes. Notamment, le financement de la planification familiale/produits contraceptifs, l’environnement (cadre légal) en matière de santé sexuelle et reproductive en Côte d’Ivoire et la disponibilité des services et l’accessibilité des services de santé sexuelle et reproductifs. Le porte-parole des participants, Kouadio Jean Baptiste, directeur de radio locale, a salué l’initiative de Médecins du Monde et promis l’accompagner dans la réalisation de son noble projet.
Ambroise GINA
Publié le 20-07-2018 dans linfodrome