A l’occasion de la Journée Mondiale d’Action pour la Santé des Femmes et de la Journée Mondiale de l’Hygiène Menstruelle, célébrées le 28 mai dernier, la campagne ‘’Je veux Savoir’’ (#JeVeuxSavoir) a été lancée afin de mobiliser l’opinion pour le droit des jeunes, et notamment des jeunes filles, à accéder à des informations et services de qualité sur la santé sexuelle et reproductive.
Depuis mars 2020, cette mobilisation a débuté sur les réseaux sociaux avec des témoignages vidéos, des bandes dessinées et des messages d’information et de sensibilisation. Il s’agit d’illustrer en quoi l’Éducation Complète à la Sexualité (ECS) peut transformer la vie des jeunes.
« La campagne qui a pris un nouveau tournant avec la mobilisation politique et l’interpellation directe des décideurs des différents pays, vise ainsi à créer des conditions de dialogues sur les besoins des jeunes de connaître leurs droits et d’avoir accès à des services de qualité en santé sexuelle et reproductive » déclarent les initiateurs.
Portée par les 21 associations du réseau Alliance Droits et Santé dont l’Association des Femmes Juristes de Côte d’Ivoire (AFJCI) et la Mission des jeunes pour l’Education, la Santé, la Solidarité et l’Inclusion (MESSI), des jeunes citoyens engagés et des artistes, la campagne #JeVeuxSavoir a déjà touché plusieurs centaines de milliers de personnes dans 6 pays (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Niger et Sénégal).
“Mon cousin et sa copine étaient en relation […] et, malheureusement, ils n’ont pas eu la bonne information, ce qui a abouti à cette grossesse précoce. Il aurait voulu avoir cette information, d’après ce qu’il m’a confié. Et, cette information, il aurait pu l’avoir à l’école.” Témoigne Arthur Armand Arnaud Daboné
La crise sanitaire liée au COVID-19 augmente les risques d’IST, de grossesses précoces et non désirées et de violences sexuelles envers les filles – notamment du fait de la fermeture des écoles et d’un moindre accès aux informations et services de santé sexuelle et reproductive.
Pour eux, « C’est donc plus que jamais le moment d’apporter aux jeunes les connaissances nécessaires pour contribuer à la baisse des grossesses non désirées, des taux de VIH et autres IST mais aussi, développer la capacité des jeunes à prendre des décisions éclairées, à communiquer, à maîtriser les risques et à favoriser des relations respectueuses »
Un engagement clair et fort de la part des autorités sanitaires et éducatives est nécessaire pour développer les programmes dont les jeunes ont besoin en matière de santé sexuelle et reproductive.
Créé en 2013, le réseau Alliance Droits et Santé a pour objectif d’améliorer le statut et la santé des femmes et des filles d’Afrique de l’Ouest et regroupe des associations spécialistes du domaine ainsi que des mouvements de jeunes et de femmes.
PR
Publié le 05-06-2020 dans Abidjan.net