Yolande, un nom d’emprunt parce qu’ayant requis l’anonymat avant de s’ouvrir à nous, vit avec son mari depuis cinq ans. Mariée légalement et mère d’une fille, Yolande avait opté au début de sa nouvelle vie pour une méthode hormonale, la pilule contraceptive. Elle est aujourd’hui sous dispositif intra-utérin, communément appelé stérilet.
Yolande explique que ce choix ne vient pas d’elle, mais plutôt de son époux. « Il m’a confié avoir remarqué que j’ai pris un peu de poids ces derniers temps. Nous avons alors décidé de partir ensemble dans une structure (NDLR : Marie Stopes International) », raconte la jeune dame de 35 ans. C’est de là que le nouveau choix de Yolande est né.
Le jeune couple a été en effet séduit par le dispositif qu’on place à l’intérieur de l’utérus pour que spermatozoïde et ovule ne s’unissent pas. La méthode peut être retirée dès que le couple exprime le besoin d’avoir un enfant.
Le premier passage de la 7e semaine nationale de la PF lancée…
La dame, de teint clair, a déboursé une somme d’un peu plus de 1.000 F CFA pour le placement de ce dispositif. Yolande a changé de méthode contraceptive le 12 mai 2018. Mais, elle apprendra que si elle venait entre le 14 et le 20 mai 2018, ce service serait gratuit. Yolande ne fera donc pas partie des milliers de jeunes et femmes qui bénéficieront de la gratuité totale des services de PF durant cette campagne.
En effet, du 14 au 20 mai 2018, se déroule au Burkina Faso la 7e édition de la semaine nationale de la Planification familiale. A l’occasion, les services de la PF sont offerts gratuitement selon le choix des bénéficiaires dans toutes les formations sanitaires, notamment publiques.
Pendant cette première phase de l’année, indique le Naaba Kango, Chef de canton de Sao, il est également prévu diverses activités dont des séances de sensibilisations, des plaidoyers et de la mobilisation sociale. Le lancement officiel de la semaine est intervenu ce 14 mai 2018 à Boussé dans le Kourwéogo, à une cinquantaine de kilomètres de Ouagadougou.
Le Burkina Faso s’est engagé pour le repositionnement de la planification familiale afin de créer les conditions nécessaires pour une transition démographique favorable à son développement économique et social, a indiqué la Gouverneure de la région du Plateau Central, Nana Fatoumata Bénon/Yatassaye.
Le Burkina progresse vers la gratuité totale de la PF…
Selon la Représentante résidente de l’OMS, et de l’UNFPA par intérim, Dr Alimata Jeanne Diarra Nama, la semaine nationale de la PF constitue une plus-value, une opportunité de plaidoyer, mais aussi de l’offre gratuite des méthodes contraceptives aux populations.
Les bienfaits du planning familial ne sont plus à démontrer. Ses avantages vont de la réduction du taux de mortalité maternelle et infanto-juvénile à la capture du dividende démographique. Les spécialistes insistent que ne pas supporter un type de contraception n’est pas une fatalité.
L’idéal est de toujours se rendre dans une formation sanitaire de qualité ou de faire appel à un gynécologue. Généralement, hors campagne, les prestations liées à la PF sont fournies à moindre coût, aussi bien dans les structures sanitaires publiques que privées.
Actuellement, le Burkina est en train d’aller progressivement vers la gratuité totale des services de planification familiale. La Gouverneure de la région du Plateau Central, au nom du ministre de la santé, a saisi l’occasion pour saluer l’engagement des autorités burkinabè et de ses partenaires pour leurs appuis multiformes visant l’amélioration constante du mieux-être des populations.
Noufou KINDO
Publié le 14-05-2018 dans Burkina 24