Bien avant l’annonce des parlementaires de l’Afrique de l’Ouest, le gouvernement burkinabè prévoyait dans le cadre du Programme national de développement économique et social (PNDES) d’accélérer la transition démographique en rendant gratuite la planification familiale avec l’espoir de réduire le taux de natalité. Avec l’apport financier de l’Agence Française de Développement (AFD), l’Organisation Ouest-Africaine de la Santé (OOAS) et les ministères de la santé du Burkina, du Mali et du Niger implémentent le programme régional Démographie, Santé sexuelle et de la reproduction (DEMSAN). Pour l’atteinte des objectifs fixés, une rencontre entre l’organisation et le ministère de la santé burkinabè a eu lieu ce mardi 19 septembre 2017.
Le ministère de la santé et l’Organisation Ouest-Africaine de la Santé réfléchissent sur comment mener à bien la transition démographique. Pour leur permettre d’y parvenir, l’Agence française de développement leur apporte son soutien financier à hauteur de 10 millions d’euros sur une période de trois ans à partir de 2017 le programme régional Démographie, Santé sexuelle et de la reproduction (DEMSAN).
Ce financement à entendre le ministre de la santé tombe à pic. « Nous avons facturé cette annonce à environ 8 milliards de francs CFA par an. Nous avons pu mobiliser 2 milliards et ce projet DEMSAN vient compléter le gap qui a été dégagé de 6 milliards de F CFA», a commenté Nicolas Meda.
Le ministre de la santé a relevé que dans le cadre du PNDES, le but est de parvenir d’ici la fin de l’année ou en 2018, exactement comme l’instauration de la gratuité de soins pour la mère et l’enfant, à déclarer la planification familiale « gratuite » pour accélérer cette transition démographique.
Il est en effet inscrit à la page 40 du document présentant le PNDES que « les actions prioritaires consisteront à assurer progressivement la gratuité des services de planification familiale, sensibiliser les populations, adresser la question du mariage des enfants, lutter contre les grossesses non désirées, spécifiquement en milieu scolaire et adopter des mesures en vue de désamorcer la « bombe démographique » ».
Pourquoi le choix du Burkina, du Mali et du Niger ?
« Il faudrait regarder au niveau de nos pays de l’espace CEDEAO voir les pays qui ont des gaps en matière de santé de la reproduction et notamment du positionnement de la planification familiale ». Telle est la justification apportée par Xavier Crespin, directeur de l’OOAS.
DEMSAN, a-t-il expliqué, vise plus spécifiquement l’amélioration de la santé de la mère, des enfants, des jeunes et des adolescents. Cette couche de la population se trouve être celle sur laquelle, le programme présidentiel entend se focaliser également. Il est prévu aussi à la page 40 qu’« un accent particulier sera mis sur les jeunes et adolescents, afin de réduire de façon substantielle, leur contribution à la fécondité générale qui est de 11% ».
Oui Koeta
Paru le 19-09-2017 dans Burkina24