Après le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Sénégal, en 2015, c’est au tour de quatre autres pays d’accueillir cette année les bailleurs du Partenariat de Ouagadougou (PO). Ces derniers ont depuis le lundi 20 Avril, déposé leurs valises d’abord en Côte d’Ivoire pour une visite de travail de trois jours (du 20 au 22 Avril), avant de se rendre ensuite en Guinée les 25 et 26 et enfin au Togo les 28 et 29 Avril prochains. En se rendant dans chacun de ces trois pays, les bailleurs du partenariat de Ouagadougou entendent discuter avec les acteurs nationaux engagés dans les questions de SR/PF, sur les avancées dans la mise en œuvre de leur plan d’action PF.
Plus précisément, il s’agit pour eux de comprendre les progrès réalisés par chaque pays dans la mise en œuvre du plan d’action PF, et son adaptation aux recommandations de la phase d’accélé ration 20162020 ; d’apprendre du ministère de la santé, l’état de mise en œuvre des engagements et réengagements pris à FP2020 et en décembre 2015 à Dakar lors de la réunion ministérielle ; de rencontrer et échanger avec toutes les parties prenantes de la SR/PF dans les pays ; de visiter quelques projets ou initiatives en matière de Planification Familiale ; de faire le plaidoyer pour une plus grande prise en compte de la Planification Familiale dans les stratégies et politiques multisectorielles des gouvernements ; et de renforcer la collaboration entre acteurs y compris les points focaux, et les bailleurs pour plus d’alignement de leurs contributions aux priorités définis dans les plans d’action PF. Cette initiative d’effectuer des visites de travail dans les pays du partenariat s’inscrit dans la suite logique de la 4ème réunion annuelle de l’institution tenue à Cotonou, en décembre 2015 qui a permis de célébrer l’atteinte des 1.180.000 femmes additionnelles sous méthodes contraceptives modernes, mais aussi de s’engager dans une nouvelle phase d’accélération visant à atteindre 2,2 millions de femmes à l’horizon 2020.
Cette ambition selon lune note de l’unité de coordination du Partenariat de Ouagadougou « s’accompagne également de recommandations fortes qui sont entre autres, le maintien des échanges et visites de travail des bailleurs du PO dans les pays, afin de permettre aux parties prenantes de se pencher en profondeur, sur les avancées, les succès, mais également les difficultés et goulots d’étranglement rencontrés par chaque pays ». Le document d’ajouter que « ces visites de travail sont également des opportunités de plaidoyer pour les diffé rents acteurs afin de faire avancer la mise en œuvre des engagements pris par les pays du PO ».
De ces visites en Côte d’Ivoire, en Guinée et au Togo, plusieurs importants résultats sont attendus. En effet, grâce aux différentes rencontres avec les acteurs nationaux, les progrès réalisés dans la mise en œuvre des plans d’action PF des 3 pays sont mieux connues et les goulots d’étranglement sont discutés. Aussi, « les ambitions du pays pour sa contribution à la mise en œuvre des engagements pris à FP2020 et à Dakar lors de la réunion ministérielle sont présentées et discutées. Il en est de même pour les défis et perspectives des pays», indique la même source. Elle ajoute enfin qu’avec ces visites de travail, la collaboration entre les pays et les bailleurs du PO est renforcée pour de meilleurs alignements sur les priorités des plans d’action. Le Partenariat de Ouagadougou a été lancé lors de la Conférence Régionale sur la Population, le Développement et la Planification Familiale tenue à Ouagadougou au Burkina Faso en février 2011 par les 9 gouvernements des pays francophones de l’Afrique de l’Ouest et leurs partenaires techniques et financiers pour accélérer les progrès dans l’utilisation des services de planification familiale au Bénin, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, Guinée, au Mali, en Mauritanie, au Niger, au Sénégal et Togo. Au lendemain de la 4ème réunion annuelle du partenariat de Ouagadougou, qui a marqué un tournant décisif dans le repositionnement de la planification familiale (PF) en Afrique de l’Ouest francophone, ces différentes visites apporteront certainement un plus dans la mise en œuvre des plans d’action des pays visités.
Idé FATOUMA