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Yaya Zan Konaré, Président de la Fédération Nationale des Associations de Santé Communautaire au Mali

13 décembre 2022

Depuis longtemps, la société civile met en avant ses contributions aux efforts du gouvernement malien dans la promotion de la santé reproductive des femmes, des adolescents et des jeunes. Ce qui fait d’elle un maillon essentiel dans le système de santé au Mali. Toutefois, note Yaya Zan Konaré, Président de la FENASCOM – Mali, malgré l’élection d’au moins trois mille (3000) Centres de Santé Communautaire (CSCOM) opérationnels, sites ASC et maternités rurale au niveau communautaire, sans oublier les quelque 10 000 relais communautaires

«43 % des Maliens et Maliennes vivent à plus de cinq kilomètres d’une structure de santé ».

Selon Yaya Zan Konaré, Président de la Fédération Nationale des Associations de Santé Communautaire au Mali (FENASCOM) et Président des Organisations de la Société Civile évoluant en faveur de la promotion de la santé, la base de la pyramide sanitaire du Mali est portée par la société civile, à travers les Centres de Santé Communautaire (CSCOM). Ces structures appartiennent exclusivement aux Associations de Santé Communautaire (ASACO) au nombre de 1479 et regroupées autour de la FENASCOM, leur structure faitière.

Ces structures de santé au niveau communautaire contribuent à la promotion de la santé de la reproduction et la planification familiale auprès des femmes, des adolescents et des jeunes. Pour ce faire, elle mène des actions en termes de plaidoyer, de planification, de mise en œuvre et de suivi évaluation notamment par la mise en place d’un cadre de concertation des OSC évoluant dans le programme de développement sanitaire et social (PRODESS) autour de la FENASCOM et la création de plusieurs cadres de concertation regroupés par thématique dont celle de la planification familiale dénommée: Coalition des OSC en faveur de la promotion de la santé de la reproduction et la planification familiale.

Le Président de la Fédération Nationale des Associations de Santé Communautaire du Mali a noté quelques actions à l’actif de sa fédération. Il s’agit de la participation effective à la revue du plan national SR/PF2014-2018, à l’élaboration du Plan stratégique santé de la reproduction 2019-2023. Un plaidoyer a été également mené pour une meilleure inclusion des personnes handicapées dans les politiques et stratégies nationales de lutte contre le VIH SIDA ; un autre plaidoyer a été développé pour la création de l’Office National de Santé de la Reproduction (ONASR). Des foyers nutritionnels de femmes enceintes et femmes allaitantes ont été développés et un appui apporté aux initiatives communautaires pour améliorer la référence/évacuation du village/ménage au CSCOM.

Des activités de plaidoyer ont été également menées pour le renforcement et l’extension du SONUB dans tous les CSCOM et leurs structures de soutien, l’amélioration de la participation des collectivités dans la promotion de la santé de la reproduction (notamment la contribution au financement de la référence – évacuation) et le renforcement de l’offre des produits contraceptifs à travers tout le pays.

Une autre activité de la Fédération a été la participation à l’élaboration et l’adoption du dossier d’investissement en tant que membre de la plateforme OSC- GFF. Enfin, il y a eu le développement et l’expérimentation de l’initiative CVSS (caisse villageoise de solidarité santé). Cette initiative a permis de prendre en charge les 3 retards enregistrés jadis dans la référence évacuation, à savoir : le temps de la prise de décision, le transport de la parturiente au CSCOM, le temps de la prise en charge de la parturiente…

Cependant, les acteurs de la santé communautaire estiment que 1.336 structures supplémentaires sont nécessaires pour répondre aux besoins de la population car de nombreux CSCOM desservent une zone de couverture beaucoup plus large que prévu, et 43% des maliennes et des maliens vivent à plus de cinq kilomètres d’une structure de santé.

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